Le service de traversier entre l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse reprend son cours normal, mardi, à la suite d’un bris qui a forcé de nombreux automobilistes à changer leurs plans.
Le traversier NM Confederation doit reprendre du service à 13 h à partir de Caribou, en Nouvelle-Écosse. Le navire était en panne depuis dimanche. Northumberland Ferries a dû attendre une pièce pour faire les réparations nécessaires.
Entre-temps, seul le NM Holiday Island effectuait cinq traversées par jour à partir de chaque terminal, au lieu des neuf traversées habituelles à cette période de l’année.
Longues files d’attente
Les problèmes du NM Confederation ont causé de longues files d’attente, tant sur le quai du traversier à Wood Islands qu’au poste de péage du pont de la Confédération.
Les automobilistes qui avaient réservé leur place sur le traversier avaient la priorité. Ceux qui avaient réservé leur place sur une traversée qui était annulée étaient replacés sur une autre traversée ou remboursés.
Les automobilistes qui n’avaient pas de réservation pouvaient embarquer s’il restait de la place. Sinon, ils devaient faire demi-tour et emprunter le pont de la Confédération, une centaine de kilomètres plus à l’ouest.
« Nous aurions préféré être sur la plage cet après-midi », a confié Brian Fougere, qui tentait lundi d’emprunter le traversier de l’Île-du-Prince-Édouard vers la Nouvelle-Écosse après avoir assisté au Cavendish Beach Music Festival.
Northumberland Ferries a contacté les entreprises de camionnage de l’Île-du-Prince-Édouard pour leur demander, lundi, d’éviter de prendre le traversier afin de laisser plus de place aux vacanciers sur le NM Holiday Island.
« C’est tout un inconvénient », a laissé tomber Scott Carver, propriétaire d’une entreprise de camionnage basée à Murray River, dans l’est de l’île. « Est-ce que je pends une chance [d’attendre le traversier] ou si je fais le tour [par le pont]? Je fais le tour. »
Un détour par le pont de la Confédération équivaut à deux heures et demi de route de plus pour un camion en transit entre l’est de l’Île-du-Prince-Édouard et le centre de la Nouvelle-Écosse.
«Nous ne sommes pas dédommagés pour ça.» – Scott Carver, propriétaire d’une entreprise de camionnage à l’Île-du-Prince-Édouard
Scott Carver croit que Northumberland Ferries doit investir dans une nouvelle flotte, surtout après « le chaos » de l’été 2016, lorsque le NM Holiday Island s’était retrouvé en cale sèche pour d’importantes réparations pendant toute la haute saison touristique.
Importants changements à venir
Rappelons qu’en mai, le gouvernement fédéral a ouvert la porte à d’importants changements dans trois services de traversier dans les Maritimes, dont celui de Northumberland Ferries entre Wood Islands, à l’Île-du-Prince-Édouard, et Caribou, en Nouvelle-Écosse.
En vertu du nouveau modèle d’affaires proposé par Ottawa, les exploitants seraient propriétaires des traversiers ou loueraient les navires à d’autres entreprises. Les navires ne pourraient pas être âgés de plus de 10 ans. À l’heure actuelle, c’est le fédéral qui est le propriétaire des traversiers qu’il loue à des entreprises qui offrent le service.
Les exploitants devraient aussi s’engager à long terme, voire pendant 20 ans, pour offrir le service.
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Un texte de François Pierre Dufault avec des informations de Steve Bruce, CBC.
LA UNE : Le traversier NM Confederation au quai de Wood Islands à l’Île-du-Prince-Édouard. Photo : Radio-Canada/François Pierre Dufault