Éphémérides : Hormisdas Langlais prononce une conférence à Québec

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15 octobre 1955 : Hormisdas Langlais prononce une conférence à Québec et rappelle à quel point la contrebande d’alcool a été florissante pour les Îles dans les années 1920 et 1930 grâce aux liens privilégiés qu’ils avaient avec Saint-Pierre et Miquelon.

L’archipel de Saint-Pierre et Miquelon eut un certain rôle lors de la prohibition aux États-Unis puisque du fait de son statut de colonie française, la loi américaine (le Volstead Act) n’y était pas applicable. L’île connut, de 1919 à 1933, une réelle prospérité grâce au trafic d’alcools, de vins français et de whisky, acheminés clandestinement sur les côtes canadiennes et américaines par des goélettes ou des vedettes rapides (rum runners) construites au Canada et montées par des Saint-Pierrais. Ce fut l’époque des bootleggers

stpierre

Les Bootleggers de Saint Pierre

Dans les années 1970, on pouvait encore voir à St Pierre, un hangar bardé des planches de caisses d’alcools, de champagnes français. Les marins de Terre Neuve recevaient les boissons alcoolisées en caisses. Ils les transféraient dans des sacs de jute et récupéraient le bois. En cas d’interception d’un bateau contrebandier par les gardes-côtes américains, il suffisait de jeter les sacs à la mer par le bord du navire opposé à celui vers lequel avançaient les forces de police. Les sacs coulaient instantanément. Lorsque l’équipage de contrôle embarquait, il n’y avait plus trace de la fraude partie vers les grands fonds. La cargaison était perdue, mais cela évitait aux contrevenants d’aller croupir en prison. Le risque d’être ainsi arraisonné faisait partie des frais de l’expédition et justifiait le prix ahurissant que payaient les destinataires. Ceci expliquait aussi la prolifération de boissons contrefaites peut-être moins chères que celles provenant vraiment d’Europe.

 

Photo : Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Numéro de référence P560,S2,D1,P1466