Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 71 034 $ au CERMIM pour la réalisation d’un projet porteur aux Îles-de-la-Madeleine

Publicité

Articles similaires

La pollution plastique omniprésente sur nos berges

Organisation bleue publie aujourd'hui un rapport qui fait le...

Un programme de surveillance communautaire du hareng

La pêche commerciale au hareng de printemps est frappée...

L’ouverture de la pêche au sébaste prévue pour le 15 juin

L’ouverture de la pêche au sébaste est prévue pour...

Un Madelinot accusé de chasse illégale à la suite d’un documentaire

La diffusion du documentaire Du phoque au menu mène à une...

Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) s’est vu accorder une aide financière gouvernementale de 71 034,10 $ par la société d’État RECYC-QUÉBEC pour la réalisation d’un projet porteur visant à améliorer la gestion des matières résiduelles sur le territoire des Îles-de-la-Madeleine. L’annonce en a été faite par la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Mme Isabelle Melançon, lors d’une conférence de presse tenue en présence du député des Îles-de-la-Madeleine, M. Germain Chevarie, et des différents partenaires impliqués.

39234695_2129742070679132_9091743091802505216_n

Le projet a été financé dans le cadre d’un appel de propositions visant à trouver des débouchés aux matières résiduelles du secteur des industries, commerces et institutions (ICI). Concrètement, ce projet vise à trouver des débouchés locaux pour deux matières, soit des cordages de bateau, générés en quantités importantes par l’industrie de la pêche, ainsi que des résidus de textile composé de polyester. Le projet consiste à faire différents tests pour développer des absorbants pétroliers à partir de ces matières, lesquels pourront être utilisés en remplacement des absorbants actuellement importés du continent. En plus de permettre une réutilisation locale de ces matières, favorisant ainsi la création d’une réelle économie circulaire, le projet contribuera à créer des emplois locaux, à réduire l’enfouissement de ces matières et à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui y sont associées.

39441617_2129741770679162_696070562090319872_nLa pêche est l’un des principaux moteurs économiques des Îles-de-la-Madeleine. Toutefois, cette industrie génère des matières résiduelles, dont 6 tonnes de cordages sur une base annuelle. Ces cordages sont actuellement transportés à plus de 1 000 kilomètres pour y être enfouis, ce qui engendre des coûts importants en plus de ne donner aucune valeur ajoutée à cette matière.

La méthode de valorisation des cordages pourrait éventuellement être utilisée dans d’autres régions maritimes, alors que celle touchant les textiles pourrait être employée avec des vêtements ayant les mêmes propriétés absorbantes, et ce, à l’échelle du Québec.

En plus de permettre la valorisation des cordages, ce projet vise un gisement estimé à environ 9 tonnes annuelles de textiles en polyester collectés par des organismes d’économie sociale, mais invendus ou rejetés pour cause de défauts.

« Depuis ma nomination à titre de ministre de l’Environnement, j’ai répété à de nombreuses reprises que, si nous voulons un Québec vert et prospère, nous devons impérativement nous tourner vers l’économie circulaire. Nos matières résiduelles doivent être traitées et valorisées le plus près possible de l’endroit où elles sont produites. L’annonce d’aujourd’hui nous donne un très bel exemple des possibilités et des avantages qu’offre l’économie circulaire, et le tout mérite d’être salué. » – Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

« Je suis fier que le CERMIM, un centre de recherche dynamique des Îles-de-la-Madeleine, reçoive un soutien gouvernemental substantiel pour ce projet. Nous allons donc réduire la quantité de matières qui sortent des Îles et diminuer les émissions de gaz à effet de serre qui sont associées à leur transport et à leur élimination. Nous pourrons continuer d’aller encore plus loin dans la gestion de nos matières résiduelles. » – Germain Chevarie, député des Îles-de-la-Madeleine

« Nous souhaitons que le Québec devienne une figure de proue dans le domaine de la gestion responsable des matières résiduelles et, pour ce faire, nous devons être proactifs et miser sur l’innovation, comme le propose l’équipe du CERMIM. Ce projet, en plus d’être porteur pour la région, est prometteur pour tout le Québec. Il permet d’exploiter pleinement le potentiel incroyable de nos matières résiduelles et contribue à bâtir cette société moderne encore plus verte, innovante et performante vers laquelle nous souhaitons tendre. » – Sonia Gagné, présidente-directrice générale de RECYC-QUÉBEC

 

Photos : Facebook / Isabelle Melançon