Les homardiers rêvent d’égaler 2018

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PASPÉBIAC — La saison de pêche du homard commencera le 27 avril du côté sud en Gaspésie, et au cours des deux semaines suivantes dans les autres secteurs québécois où ce crustacé est capturé, en particulier aux Îles-de-la-Madeleine. Cette pêche mobilisera 2000 personnes sur les bateaux et dans certaines usines.

Les homardiers espèrent égaler les excellents résultats de 2018, à savoir des débarquements totaux de 8110 tonnes métriques valant 116 millions $ au Québec, à raison de prises de 70,7 M$ aux Îles-de-la-Madeleine, de 39,6 M$ en Gaspésie et 5,6 M$ sur la Côte-Nord. Ces données n’incluent pas la valeur ajoutée lors des ventes à l’extérieur du Québec maritime.

Seule une tempête de vent pourrait retarder le début de la saison, évalue O’Neil Cloutier, directeur du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie. La pêche démarrera dans l’axe Gaspé-New Carlisle. Elle s’ébranlera quelques jours plus tard dans la partie ouest de la Baie-des-­Chaleurs, au sud de Forillon et du côté nord de la Gaspésie.

«Il y a eu un comité consultatif et la date du 27 avril a été arrêtée. Il n’y aura pas d’appel-conférence téléphonique cette année parce qu’il n’y a pas de glace. Ça prendrait une tempête, ou des vents de plus de 20 nœuds [40 km/h] pour retarder la pêche. La glace a disparu avec les grands vents d’ouest et de nord-ouest de la semaine passée. Ils ont tout brisé ce qu’il y avait de glace et l’ont poussée dans le golfe», dit-il.

Marché favorable

Les conditions de marché sont favorables aux pêcheurs depuis la fin de l’hiver. En ce sens, le homard suit le crabe des neiges et la crevette, dont les prix sont assez élevés depuis le début de la capture, il y a deux semaines.

«Je ne vérifie pas tous les jours, mais d’après les échos reçus de Boston, on peut s’attendre à un prix moyen de 7 $ la livre pour les pêcheurs au cours de la saison», précise O’Neil Cloutier, en se référant à l’événement Boston Seafood Show.

Entre 2017 et 2018, le prix moyen a chuté de 6,6 % en Gaspésie, de 6,98 $ à 6,52 $ la livre. L’abondance des prises dans l’est du Canada explique en partie cette situation, de même que l’appréciation du dollar canadien face à la devise américaine entre ces deux années.

En 2018, les homardiers québécois auraient dû fracasser le record de valeur des prises de 2017, soit 117 M$ comparativement à 116 M$, parce que les mesures de protection de la baleine noire en Gaspésie ont privé les homardiers de revenus de 2,7 M$ en raison de fermeture de secteurs.

«La gestion de la baleine noire est le seul changement applicable à la capture cette année», note M. Cloutier. Ainsi, au lieu de fermer de grands quadrilatères touchant la côte, même si une baleine noire est observée à 15 kilomètres au large, le secteur ne sera fermé que si la baleine s’approche là où la profondeur n’atteint que 120 pieds. Les homardiers pourront alors continuer de pêcher dans une profondeur inférieure à 60 pieds.

 

LA UNE : Seule une tempête de vent pourrait retarder le début de la saison de la pêche au homard, prévue le 27 avril./ Collaboration spéciale Gilles Gagné