Wellington : Des goupilles pour financer un fauteuil roulant

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Depuis un an et demi, la jeune Sophie Gallant amasse des goupilles ou «tabs» qu’elle garde bien en sécurité chez elle. Petit à petit, en ralliant à sa cause les autres locataires de son immeuble, elle a réussi à en collecter deux gros contenants qu’elle s’est fait un plaisir de remettre à la gérante de la Coopérative de Wellington, Angèle Arsenault. Et ce n’est qu’un début!

«Je suis vraiment impressionnée par Sophie. On avait déjà essayé de recueillir des goupilles à la Coop, mais on en avait ramassé seulement un petit peu. Elle, elle a réussi à collecter tout ça!» s’enthousiasme Angèle Arsenault en pointant du doigt le butin. Sa propre petite-fille est en fauteuil roulant, et elle connaît bien tous les coûts qui peuvent être associés à un tel handicap.

«À sept ans, elle a besoin de bouger, et c’est ce que lui permet son fauteuil roulant. Quand elle va à la patinoire, elle peut même se faire pousser et ressentir le sentiment d’aller vite. C’est très libérateur, ça lui ouvre des portes», témoigne Angèle Arsenault. À ses yeux, il est fantastique qu’une jeune fille comme Sophie, neuf ans, soit sensible à la réalité des enfants en fauteuil roulant et qu’elle tienne à les aider.

Angèle Arsenault de la Coop Wellington invite les intéressés à participer à la collecte en apportant leurs goupilles au magasin. (Photo : E.M.)
Angèle Arsenault de la Coop Wellington invite les intéressés à participer à la collecte en apportant leurs goupilles au magasin. (Photo : E.M.)

Celle-ci est visiblement aussi très fière de pouvoir remettre ces goupilles à Angèle, qui les conservera à la Coop jusqu’à ce qu’un organisme du Nouveau-Brunswick vienne les chercher. «Si jamais quelqu’un de l’Île avait besoin d’un fauteuil roulant, peut-être pourrait-on les utiliser pour cette personne-là», note la gérante de la Coop. En attendant, elle invite tout le monde à participer à la collecte en conservant ses goupilles et en les apportant au magasin de Wellington.

Sophie compte bien poursuivre ses bonnes œuvres. Quand les résidents de son immeuble la voient, ils s’empressent de lui donner ce qu’ils ont récolté sur leurs canettes. Parfois, les attaches à pain sont également utilisées dans le processus.

À une valeur d’environ 50 cents la livre, il faut quelque 2 400 goupilles pour faire un dollar. Plutôt que de se laisser décourager par le travail que cela demande, Angèle Arsenault philosophe : «C’est avec la connexion et les efforts de tous qu’on arrive à quelque chose.» Sophie est un bel exemple pour démontrer que chacun a un rôle à jouer, pour venir en aide à ceux qui en ont besoin.

 Par Ericka Muzzo

LA UNE :  : Sophie Gallant a récolté deux gros contenants de goupilles, en demandant entre autres à ses voisins d’immeuble de les mettre de côté. (Photo : Gracieuseté)