Lorsque le homard arrive dans nos assiettes ou lorsque le visiteur met les pieds sur les Îles, tout est à sa place, beau et prêt à fonctionner. Tout semble aller de soi, mais, pour en arriver là, les acteurs des différentes industries y ont mis cœur et effort depuis de nombreux mois. Comme au théâtre, où l’on ne voit que l’aboutissement à la levée de rideau, la saison des activités visibles est orchestrée bien à l’avance par des travailleurs de l’ombre.
Rénovation des bâtiments, installations de nouveaux équipements, production des objets, des œuvres, des recettes, stratégie promotionnelle, construction, modernisation ou réparation de bateaux, acquisition d’inventaire, recherche et analyse sur les enjeux, formation des employés, rafraîchissement des locaux, réservations, etc., se font bien avant la levée du rideau.
Vivre aux Îles, c’est vivre au rythme des saisons, les saisons où l’on construit, les saisons où l’on produits et les saisons où l’on accueille.
La période économique actuelle amène son lot de défis, des défis beaucoup plus intéressants qu’en période de ralentissement, mais des défis quand même. Dans l’archipel des Îles de la Madeleine, les défis sont, entre autres, liés à la démographie, au recrutement et à la rétention de la main-d’œuvre, à la transmission de l’expertise, à l’innovation et à la protection du territoire.
Heureusement, des jeunes et des familles choisissent les Îles. Qu’ils soient d’origine locale ou de nouveaux arrivants, ils s’installent en ayant pour objectifs d’y faire grandir leur famille et de développer leur communauté. De plus en plus, ils sont actifs toute l’année. Ils investissent dans des entreprises, ils prennent la relève ou bâtissent quelque chose de nouveau, ils mélangent tradition et nouveauté dans leurs produits et dans leurs capacités de production, ils visent le marché local, mais surtout les marchés extérieurs et ils travaillent en communauté avec des partenaires de partout dans le monde.
Vivre aux Îles, c’est vivre dans une communauté. C’est influencer les solutions. C’est voir le résultat de son travail. C’est être fier et authentique. C’est pouvoir mettre sa créativité et son ingéniosité à profit. Bref, c’est participer au développement du présent et de l’avenir.
À toi, travailleur d’avant-scène ou d’arrière-scène, annuel ou saisonnier, seul, en couple ou en famille, spécialisé ou généraliste … et si ta place était dans notre communauté? Dans nos entreprises? Dans nos institutions? Dans notre espace culturel? Dans notre avenir?
Cette chronique est écrite en collaboration avec la CEDEC (Corporation d’employabilité et de développement économique communautaire), un acteur local aidant les communautés à exploiter leur potentiel grâce à une collaboration novatrice des gouvernements, des communautés et du secteur privé. www.cedec.ca
Par Sony Cormier- Directeur général – Chambre de commerce des Îles
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