J’ai parlé des Îles de la Madeleine le mois dernier, mais… je n’ai pas parlé des Madelinots eux-mêmes ! Cette semaine, j’oublie le sable, les falaises, le homard et les blanchons pour parler des gens. Sachez que j’ai toujours vécu parmi des Madelinots, à Verdun, où il y a une forte concentration de cette population qui est une des plus aimées et aimables du Québec.
Un peu comme on dit en allant à Natashquan : « Je vais au pays de Vigneault », lorsque quelqu’un me demandait ma prochaine destination de voyage, je disais : « Au pays de Jean Lapierre ! » Tout le monde sait que le défunt chroniqueur venait de là-bas. Il a beaucoup vanté le charme de son patelin natal. Je me suis empressé de visiter la bibliothèque qu’on venait de lui attribuer. La tragédie de sa disparition et l’accident qui a tué plusieurs de ses proches ont marqué ses compatriotes.
Lors de mon dernier voyage, j’ai croisé un homme que j’admire, notre commandant Cousteau québécois, Mario Cyr, photographe pour le National Geographic. Par ailleurs, il agissait comme guide pour des reporters de cette publication prestigieuse, sur place, en même temps que moi. Comme si ça ne suffisait pas, il y avait également David Suzuki, avec la CBC.
Les Madelinots sont chaleureux avec tout le monde. Pour ma part, c’est à la fois agréable et problématique : je suis incapable de faire deux pas là-bas sans me faire interpeller par quelqu’un ! « Vous devriez venir chez nous, nous avons du bon poisson ! » me disaient certains. Comme c’est rafraîchissant ! Ça m’a rappelé que je recevais de pareilles invitations… à Natashquan !
Hospitalité
Si votre portefeuille est vide, mais que vous avez envie de « goûter » aux Îles et que vous disposez d’un ordinateur, syntonisez donc la radio des Îles de la Madeleine : CFIM ! Tout le monde se parle et, dès mon arrivée là-bas, cette radio m’invitait à son émission du retour avec Pierre Aucoin, appelée L’Oreille hardie… quel joli nom !
De retour à Verdun, des Madelinots établis à Montréal me demandaient : « C’était bien, aux Îles ? » Ils étaient au courant de mon voyage parce que leurs familles là-bas le leur avaient dit. On parle parfois de téléphone arabe. On pourrait aussi parler de téléphone madelinot !