Visite du ministre Garneau aux Îles : Un contrat long terme qui se fait attendre

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La CTMA est heureuse que le gouvernement du Canada confirme l’acquisition d’un nouveau traversier pour les Madelinots. La coopérative de transport des Îles de la Madeleine n’est toutefois pas rassurée quant à l’obtention d’un contrat à long terme, qui lui permettrait d’assurer une meilleure fiabilité du service.

« Nous sommes partenaires du gouvernement fédéral depuis 1971 et nous avons une feuille de route exemplaire, tant au niveau de la sécurité que de la fiabilité du service. Le ministre des Transports a souligné son respect pour le professionnalisme de la CTMA, mais un contrat à long terme se fait toujours attendre, » soutient le directeur général Emmanuel Aucoin. Alors que le contrat actuel de la CTMA avec Transports Canada se termine le 31 mars 2020, le directeur a réitéré au ministre l’importance d’une entente à long terme, notamment pour bien planifier les travaux majeurs d’entretien et réparation du navire actuel, les besoins grandissants en main d’oeuvre spécialisée et la disponibilité d’un navire de relève.

D’autre part, bien que l’annonce d’un nouveau traversier soit une excellente nouvelle pour les Madelinots, le délai de livraison est aussi un enjeu crucial : « La fiabilité du service est de plus en plus difficile à assurer avec le Madeleine, qui a atteint sa durée de vie utile. Il est urgent de remplacer le navire, car les risques d’une rupture de service sont toujours plus grands, » témoigne-t-il.

Une fiabilité de plus en plus fragile

La CTMA dresse un bilan éloquent des travaux réalisés au cours des 4 derniers mois à bord du Madeleine. Le navire reprend habituellement son service de traversier entre Cap-aux-Meules et Souris au début avril, après un arrêt durant l’hiver. Cette année, il a repris la direction de Souris le 5 juin dernier : « La période d’arrêt s’est prolongée considérablement en raison d’un bris majeur détecté à l’un des 4 moteurs du navire. Il devient de plus en plus rare de trouver des pièces de remplacement, et dans ce cas-ci, il a fallu machiner des pièces sur mesure pour arriver à compléter les travaux, » explique M. Aucoin. « Nos équipes font des miracles, mais malgré que la sécurité ne soit pas un enjeu, la CTMA n’est plus en mesure de garantir la fiabilité du service, » conclut-il.

À noter que bien que le traversier puisse fonctionner avec seulement trois moteurs, il était impensable pour les dirigeants de la CTMA de ne pas procéder à cette réparation, particulièrement en pleine période de pointe où une rupture de service serait une catastrophe pour les Îles.

Pour une 3e année consécutive, le navire effectuait une cale sèche au chantier maritime de Les Méchins, alors que c’est habituellement prévu tous les deux ans. Depuis les cinq dernières années, le navire a effectué au total quatre cales sèches, générant ainsi une augmentation de 109 % du budget total d’entretien et réparation en 5 ans, pour atteindre 8,8 M $ en 2019.

LA UNE :richmondhill.liberal.ca
Source : CTMA