Des journées communautaires du CMA mélangent la culture et le local et les idées tourbillonnent au Grand parle-ouère

Le neuvième jour du Congrès mondial acadien 2019 a vu l’ouverture du Grand parle-ouère, un forum populaire qui aborde plusieurs thèmes se rapportant à l’avenir de l’Acadie, et les journées communautaires se sont poursuivies à Beaubassin-est et à Rogersville. 

Journée communautaire à Beaubassin-Est

Beaubassin-est a présenté un programme qui mettait l’accent sur l’art et l’artisanat. Les amateurs de l’artisanat étaient nombreux à se rendre au vernissage de plus de 200 coussins hookés pour marquer le 200e de l’église historique de Barachois, qui était comble pour la présentation. Les coussins aux couleurs vives à motifs variés ont été présentés sur les bancs d’église et les visiteurs étaient invités à se promener parmi les bancs pour apprécier les coussins. Pour les amateurs de l’art, il y avait un dévoilement d’une pièce d’art public Pyramide d’ombres et lumières créée par Bernice Butler sur le gazon de l’église historique de Barachois ainsi qu’une exposition extérieure de 240 photos du projet « Du monde de par che nous ».  

« C’est vraiment bien organisé et c’est vraiment intéressant. J’ai regardé les photos de l’exposition et on dirait que j’ai rencontré la communauté en regardant les photos, c’était vraiment un beau projet. La sculpture Pyramide d’ombres et lumières est incroyable. Je l’ai vu au soir quand il faisait noir avec les lumières et c’est impressionnant, » a dit Irma Bourgeois d’Halifax, une participante à la journée communautaire à Beaubassin-est.

Journée communautaire à Rogersville

À Rogersville, des activités à saveur locale étaient au menu, mettant en vedette des artistes locaux et les produits et mets de la région. Les visiteurs ont pu assister à un brunch acadien avec produits locaux, un marché géant en plein air, des activités pour enfants et plusieurs spectacles de musique de groupes locaux au cours de la journée. La fierté de la communauté était bien en évidence lors du spectacle du groupe local The Warmup, qui a rassemblé la communauté. La journée festive s’est conclue avec des feux d’artifices.

« C’est vraiment le fun, tout le monde est content d’être ici. On s’attendait à beaucoup de gens, mais on a eu même plus qu’on s’attendait. Il y avait le brunch à matin et ils ont presque manqué de nourriture, à la musique il y avait plein de gens, au marché géant il y avait plein de gens aussi et il y avait une ligne dehors pour les poutines râpées, » a dit Annick Gallant-Roy, agente communautaire de Rogersville.

Le Grand parle-ouère

Le forum populaire du Congrès mondial acadien 2019, le Grand parle-ouère, a pris son envol aujourd’hui. Présenté par l’Université de Moncton, en collaboration avec le collectif l’état de l’Acadie, la Société Nationale de l’Acadie et la Fédération des étudiants et des étudiantes du Campus universitaire de Moncton, le Grand parle-ouère offre trois jours de discussions qui se veulent populaires, accessibles et ouvertes sur l’avenir. 

« Le principe du Grand parle-ouère c’est un appel à la population premièrement, un appel à la parole pour discuter les grands enjeux de la population acadienne. L’événement se veut très ouvert. Si les gens veulent aller dans une autre salle pour discuter ou se mettre ensemble pour parler d’une suite ou d’un projet, c’est vraiment libre, » a dit professeure Michelle Landry de l’Université de Moncton, une des organisatrices du Grand parle-ouère. 

Danièle Sauvageau, entraîneuse de l’équipe féminine de hockey aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City en 2002, a donné une conférence d’ouverture inspirante sur le leadership en milieu sportif. Par les suite, les discussions ont continué sur les différents thèmes choisis par les participants. Si toutes les sessions ont connu une forte participation, l’un des points saillants de la journée était sans doute la discussion sur les nouvelles formes d’engagement, où il a été exprimé que les médias sociaux devenaient une forme d’engagement en soi et un outil particulièrement important pour des milieux minoritaires comme en Acadie.

Les participants ont également semblé apprécier le format renouvelé : « L’idée du Grand parle-ouère est magnifique, surtout l’idée que vous fassiez confiance aux Acadiens. Parce que quand on institue un truc comme le Grand parle-ouère, c’est qu’on pense que les gens qui vont participer ont une parole et ont de quoi à dire » a commenté André Gladu, un Québécois venu participé aux sessions de discussion de la journée. 

Jour 3 d’Extrême frontière

La troisième journée d’Extrême frontière a été aussi mouvementée que les précédentes. Aux performances d’art déambulatoire (West Trainz, AKO) se sont ajoutés un spectacle de Julie Aubé et une représentation du Congrès des mammifères et amphibiens de Monsieur Crapaud sur la scène Assomption Vie. Les grands pavillons ont également attiré les foules, particulière celui de la Louisiane, qui a offert du gumbo ainsi qu’un 5 à 7 musical avec une panoplie d’artistes renommés comme Zachary Richard, Wayne Toups, Jourdan Thibodeaux, Philippe Billeaudeaux et plus encore. En soirée, c’est un spectacle un peu plus intime que l’espace Extrême frontière a offert aux gens, avec le folk chaleureux de Maggie Savoie, le rock soulevant de Joey Robin Haché, le country humoristique de Menoncle Jason et les chansons aux paroles déferlantes du sympathique Émile Bilodeau.