Légende : Le naufrage du Granicus

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Autre cas de littérature inspiré par ces nombreux naufrages à Anticosti : le livre Ice-Bound or the Anticosti Crusoes d’Edward Roper. Il a d’abord été publié à Londres en 1902. Il y a eu une édition canadienne à Toronto en 1909. L’histoire raconte les aventures de jeunes immigrants britanniques qui profitent de l’échouement de leur bâtiment pour échapper à un capitaine les ayant séquestrés.

Printemps 1829 : Le naufrage du Granicus reste une triste histoire de massacre et de cannibalisme ancrée dans les légendes d’Anticosti. Elle a été racontée à Placide Vigneau1 par Basile Giasson, décédé à Natashquan en 1873 à l’âge de 93 ans. Le récit a également été relaté par Mgr Charles Guay dans Lettres sur l’île d’Anticosti2.

Au printemps 1829, le capitaine Giasson et son équipage étaient partis des Îles-de-la-Madeleine pour faire la chasse aux loups marins à Anticosti. Étant sur le point de manquer d’eau fraîche, il a décidé d’aller au poste de secours tenu par Olivier Godin à la Baie-duRenard. Il ignorait alors que Godin avait quitté le poste et que toutes les provisions destinées aux naufragés avaient été rapatriées à Québec. Sur le sentier conduisant à la maison, à l’intérieur de celle-ci et dans un hangar à proximité, ils découvrirent de nombreux corps mutilés. Dans une chambre, ils trouvèrent le cadavre d’un géant « mulâtre » à côté duquel un grand chaudron contenait encore des restes humains. Il semblait bien que ce grand gaillard avait assassiné tous ces pauvres gens et s’en était nourri.

En parcourant le carnet de bord du bateau, la dernière inscription du capitaine remontait à peine à quelques jours précédant le drame. L’équipage s’occupa de creuser une fosse commune et y transporta les restes de ces pauvres naufragés.

En 1849, Charles LEVER, un auteur de nouvelles irlandais bien populaire, aidé des illustrations de Hablot K. BROWN, a en quelque sorte récupéré ce personnage dans son récit intitulé The Confessions of Con Gregan.
 
: VIGNEAU, Placide, Le massacre de l’Anticosti – 1828 et Naufrage de 31 goélettes sur l’île Verte (Greenly Island) 1856, Document manuscrit conservé par la famille Gallienne, 11 pages.

2 : Mgr Charles Guay, Lettres sur l’île d’Anticosti, C.O. Beauchemin & Fils, Libraires-Imprimeurs, Montréal 1902, p. 131-140

Source : Le Bulletin des amis des phares – Hiver 2017


Sur le même sujet : Le Devoir : Un cas de cannibalisme