Le homard du Québec : grand gagnant de la loterie climatique

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Encore cette année, le homard s’est fait de plus en plus présent dans le golfe du Saint-Laurent. Au Québec, cette pêche, qui est l’une des plus lucratives du golfe, pourrait bien s’étendre bientôt ailleurs que dans le sud de la péninsule gaspésienne et aux Îles-de-la-Madeleine.

La production de homard gaspésien a triplé depuis 2010. Cette année, plus de 6 millions de livres ont été débarquées, ce qui constitue un nouveau record. Avec plus de 11 millions de livres pêchées, les Madelinots ont aussi battu un record. Il s’est pêché tellement du célèbre crustacé en Gaspésie en 2019, que le Regroupement des pêcheurs du sud de la Gaspésie a manqué d’étiquettes pour identifier le homard gaspésien. Les homardiers gaspésiens ont introduit un programme de traçabilité pour se démarquer. L’enjeu maintenant, est de prévoir assez d’étiquettes pour suivre la croissance de la pêche, mais aussi de se démarquer de la concurrence des autres pêcheries du golfe. Les programmes de conservation et de réduction des permis sont en partie responsables de ce succès, indique le président du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie O’Neil Cloutier. Les changements climatiques semblent de plus en plus changer la donne. Pendant qu’il se fait moins abondant le long des côtes du Maine, le célèbre crustacé étend son territoire dans le golfe. Quatre détenteurs de permis exploratoires pêchent désormais le homard dans le nord de la Gaspésie. Selon le MAPAQ, en 2015, les Îles-de-la-Madeleine ont reçu près de 62 % des quantités débarquées. La Gaspésie en a reçu environ 36 % et la Côte-Nord, seulement 2 %.

LA UNE : Les changements climatiques pourraient permettre au homard de gagner du terrain dans le golfe du Saint-Laurent. PHOTO : REUTERS / BRIAN SNYDER