Les déchets de la transformation du crabe peuvent avoir une valeur commerciale

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Des transformateurs du crabe des neiges auront peut-être des moyens de rentabiliser les carapaces grâce à une étude qui démontre qu’elles peuvent servir à produire de l’engrais, à renforcer du béton et à neutraliser des eaux usées.

Ces conclusions sont encourageantes pour Louisbourg Seafoods, en Nouvelle-Écosse, l’un des partenaires qui appuient l’étude. L’entreprise fait composter chaque année 450 000 kg de déchets issus de la transformation du crabe, ce qui lui coûte 35 000$, précise le directeur Allan MacLean. Les installations de compostage se trouvent à 200 km de son usine. Louisbourg Seafoods cherche à éviter ces coûts. Et si elle peut tirer des revenus de la transformation des déchets, c’est évidemment important pour elle, explique M. MacLean. La pêche au crabe des neiges est l’une des plus lucratives dans les provinces de l’Atlantique. Elle est une source d’emplois et de revenus pour de nombreuses collectivités côtières. La valeur de cette pêche en Atlantique et au Québec était estimée à 967 millions de dollars en 2017. Cette année, les pêcheurs des quatre provinces de l’Atlantique ont eu un quota de 60 000 tonnes (60 millions de kg) de crabes des neiges. Les matières rejetées constituent un tiers de ce poids. Louisbourg Seafoods s’est associée à l’Université du Cap-Breton, il y a quatre ans. Le but de l’étude effectuée notamment par la chimiste Stephanie MacQuarrie était de trouver de nouveaux débouchés pour les déchets des usines de transformation du crabe. Le projet a reçu un financement d’environ 200 000 $ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

LA UNE : Des crabes PHOTO : GETTY IMAGES / CHEFMD