La culture des moules à l’épreuve des prédateurs

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Malgré son immense potentiel, la culture des moules est en péril au Québec. Des prédateurs redoutables, les canards de mer, font des dégâts tels qu’il ne reste plus qu’une poignée de producteurs. L’espoir est désormais dans la recherche.

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Éric Bujold, mytiliculteur à la Ferme maricole du Grand Large. PHOTO : RADIO-CANADA / BERNARD LAROCHE

Nous naviguons vers le site de production de moules d’Éric Bujold, au large de Carleton, lorsque, inquiet, le mytiliculteur aperçoit à l’horizon une nuée de canards de mer. Ils arrivent, puis quand ils partent, il ne reste plus rien! On repart tout le temps à zéro avec eux autres, affirme le mytiliculteur de la Ferme maricole du Grand Large. Ces oiseaux marins, apparus dans la baie des Chaleurs il y a une dizaine d’années, ont presque anéanti l’industrie de la mytiliculture. Voraces, ils peuvent engouffrer la quasi-totalité d’une récolte de moules. Pour limiter les dégâts, partout sur la côte est, les mytiliculteurs ont sorti l’artillerie lourde. Poursuites en bateau, diffuseurs sonores, épouvantails… plusieurs méthodes d’effarouchement ont été mises à l’essai. Mais l’oiseau est malin et ne se laisse pas facilement berner. Et les pertes financières peuvent atteindre des millions de dollars. Alors qu’il remonte ses lignes de moules à la surface, Éric Bujold raconte qu’il a vu sa production baisser des deux tiers depuis que les prédateurs sont présents dans la région. La rentabilité n’est plus au rendez-vous. Il pense abandonner, comme d’autres l’ont déjà fait.

LA UNE : Un employé de la Ferme maricole du Grand Large à l’oeuvre. PHOTO : RADIO-CANADA / BERNARD LAROCHE