Le vol retardé d’Air Canada a coûté cher à des Madelinots

Publicité

Articles similaires

Tous les passagers qui se rendaient aux Îles-de-la-Madeleine et qui ont dû faire un séjour impromptu à Québec ont finalement pu se rendre dans l’archipel lundi matin. Ce ne fut cependant pas de tout repos, mais surtout, la mésaventure a coûté cher à certains d’entre eux.

Passant par hasard par l’aéroport de Québec dimanche, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, rencontre ses concitoyens madelinots qui lui demandent de l’aide. Ces derniers doivent faire un séjour forcé dans la capitale en raison d’un retard de leur vol en partance de Montréal, ce qui les a fait rater leur correspondance de quelques minutes à Québec. Le retard aurait été causé par le dégivrage de l’appareil. Laconique, le service à la clientèle d’Air Canada leur a alors fait savoir–après que les passagers ont posé la question et expliqué la situation–que le prochain vol à destination des Îles était mardi matin, sans donner plus de détails. Les passagers, une dizaine environ, ont dû se trouver un logement pour la nuit, à leurs frais. Janette Cormier faisait partie des voyageurs. Elle était accompagnée de son mari. Ce sont les plus chanceux de cette mésaventure : après avoir négocié avec le service à la clientèle d’Air Canada, ils arrivent à prendre les deux derniers sièges du vol prévu le dimanche matin. Mme Cormier, qui a logé chez un proche, évalue tout de même ses dépenses à Québec avoisinant les 150 $. Dimanche soir, entre 23 h 00 et 00 h 20, Air Canada contacte finalement les passagers coincés à Québec pour leur indiquer qu’ils pourront regagner l’archipel lundi matin. Certains avaient décidé de quitter Québec la veille, en achetant un billet du transporteur Pascan Aviation. Joël Arseneau rapporte qu’une Madelinienne, qui a pu se rendre aux Îles dimanche après-midi, a tenté de contacter le service à la clientèle d’Air Canada pour demander le remboursement de son billet, en vain. Le député affirme être en contact avec les usagers qui ont vécu ce deuxième retard du genre en quelques semaines, et souligne que cet arrêt forcé leur coûtera quelques centaines de dollars en moyenne, et bien plus pour ceux qui ont choisi de prendre un billet avec Pascan pour regagner leur domicile à temps pour le travail lundi matin. Air Canada a indiqué qu’il ne ferait pas d’entrevue à ce sujet. Le transporteur souligne au passage que lorsqu’un vol est touché par des conditions météorologiques au-delà de son contrôle, la compagnie aérienne n’est pas responsable des dépenses d’hébergement et d’autres coûts que ce retard entraîne.

LA UNE : Le comptoir d’enregistrement d’Air Canada à l’aéroport des Îles-de-la-Madeleine (archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN TOULGOAT