VOYAGE EN ACADIE : LE DRAPEAU — GOLFE DU SAINT-LAURENT

Publicité

Articles similaires

Une pétition pour le paiement du coût réel des déplacements médicaux

Le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, parraine une...

Analyse | Un budget fédéral pour les jeunes… mais écouteront-ils?

Même s’il porte le titre Une chance équitable pour chaque...

Une seconde année de surveillance du hareng printanier aux Îles

Un programme de surveillance communautaire entreprend sa seconde année...

 

image0C’est la route du retour. Toujours aussi calme et berçante, la traversée au milieu des glaces est l’occasion de nous remémorer ce grand voyage. Même si en France un fort régionalisme peut exister, nous avons le sentiment d’avoir traversé ici différents pays, avec des langues et des cultures issues de métissages hétéroclites. Et ce n’était qu’une toute petite partie du Canada dont l’immensité donne le tournis. Cette trainée de glace est à l’image de ce vaste territoire, au Nord, où femmes et hommes, depuis tout temps, n’ont eu de cesse de repousser les limites du lointain et de l’adversité.

This is the road home. Always so calm and rocking, the crossing in the middle of the ice is an opportunity to remember this long journey. Even if in France a strong regionalism can exist, we have the feeling to have crossed different countries with languages and cultures resulting from heterogeneous crossbreeding. And that was just a tiny part of Canada whose immensity makes you dizzy. This trail of ice is a reflection of this vast territory, in the North, where women and men, since time immemorial, have never ceased to push the limits of the distance and adversity.

From « VOYAGE EN ACADIE* » (*would come from the word « algatig » in Mi’kmaq language meaning « place of camp »).

Two years ago, with my girlfriend Léa, we were able to explore a part of Canada. A journey that will immerse us in the history of Acadia, this region of Eastern Canada where the first French settlers of the 17th century arrived.


Nourri par le travail de la grande reportrice Marie-Hélène Fraïsse ou encore la riche programmation du festival « Etonnants Voyageurs » de Saint-Malo, en France, mon rapport au voyage et au paysage est depuis toujours intimement lié à ma pratique de la photographie. Ces trois dernières années j’ai eu la chance de me rendre dans des endroits reculés où s’est écrit une même histoire, que ce soit sur l’archipel africain de São Tomé-et-Príncipe, en Acadie à l’est du Canada, ou encore dans la baie de Disko au Groenland. Ces lieux m’ont éveillé. Ils ont enrichi mon rapport au monde et à l’histoire en me ramenant à l’ère des «premiers contacts». Aujourd’hui en tant que photographe-auteur je m’emploie à explorer des territoires à la fois géographiques, historiques et intérieurs. Soutenu par une démarche documentaire une grande partie de mon travail s’intéresse à l’écologie, à l’histoire globale, mais aussi aux notions de famille et de transmission des savoirs.

Source :  « VOYAGE EN ACADIE* » Jeremy BLAHAY