La pollution sonore sous-marine pèse lourd sur l’avenir des baleines

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Une consultation publique concernant l’impact des bruits dans les océans du Canada est en cours jusqu’au 12 janvier prochain, alors que le nombre de sons a augmenté de trois à cinq fois dans les océans avec la présence d’activités humaines, selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Cette consultation est organisée par le ministère des Pêches et des Océans du Canada qui cherche à élaborer une stratégie sur le bruit dans les océans.

Robert Michaud, le directeur scientifique du GREMM (Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins), rappelle que la pollution sonore fait partie des menaces qui pèsent lourdement sur l’avenir des baleines, notamment les bélugas du fleuve Saint-Laurent.

La communication est importante, parce que ce sont des animaux sociaux, précise Robert Michaud. Ils ont toutes sortes d’activités, entre autres l’élevage des jeunes, et ces sons qu’ils utilisent pour communiquer, peuvent être masqués par le bruit des navires par exemple, déplore-t-il.

On n’a qu’à penser à des humains dans un bar quand le son est très fort, illustre pour sa part la porte-parole du GREMMGroupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, Marie-Ève Muller. On est obligé de parler plus fort ou même de se taire et d’attendre que le bruit soit terminé.

Avec les intempéries, comme la pluie et les tempêtes, les baleines ont appris à s’adapter au bruit et à développer différentes techniques de communication, explique Robert Michaud. Mais il y a une limite, met-il en garde.

Quand je parle plus fort et que je répète plus et bien je dépense plus d’énergie, explique-t-il, en faisant référence aux baleines qui doivent continuer à communiquer entre eux, malgré la pollution sonore. Puis un moment donné, quand je ne parle plus, je ne suis plus en contact avec les autres, donc il y a un risque, ajoute le directeur scientifique.

Marie-Ève Muller, renchérit que chaque type de bruit entraîne un changement de comportement chez la baleine.

«Dans les cas les plus extrêmes, une baleine peut s’échouer si le bruit est trop fort.» – Marie-Ève Muller, porte-parole du GREMM

Les citoyens sont invités à donner leur avis concernant la consultation publique en cours via le site web de Pêches et océans Canada sous l’onglet Écosystèmes.

LA UNE : Les mammifères marins, comme les bélugas, utilisent le son pour communiquer entre eux et pour trouver de la nourriture (archives) PHOTO : MEIGHAN MAKARCHUK