Le Projet de Loïck: une prise de conscience environnementale devenue virale

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Il souhaitait donner un coup de main à la planète en ramassant des déchets traînants dans la nature. Grâce à lui, ce sont maintenant plus de 7000 sacs de détritus qui ont été amassés sur les plages, en forêt et sur le bord des routes.

À quatre ans seulement, Loïck Thomas de Charlo est déjà un véritable petit champion en matière d’environnement.

Quelques sacs ici et là pour commencer. C’est ce que le jeune homme avait en tête lorsqu’il a demandé à sa mère, Jill Doucet, de lui acheter une pince afin d’attraper les déchets.

«Il est arrivé à la maison une journée avec cette idée en tête, car plus tôt il avait ramassé des déchets avec sa classe. Il désirait continuer le travail à la maison. L’idée m’a séduite, car elle nous permettait de décrocher des appareils électroniques et de passer du temps en famille à l’extérieur tout en aidant la nature» raconte-t-elle.

Dans le temps de le dire, le duo a ramassé un sac uniquement autour de la maison. C’est en voyant ce résultat que l’idée de fixer un objectif a vu le jour. Et le jeune Loïck n’y est pas allé de main morte: pas 10 ou 50 sacs…mais bien 1000 sacs. Devant l’ampleur de la tâche, Mme Doucet a décidé d’impliquer famille et amis.

«J’ai demandé de l’aide sur les médias sociaux, et la réponse a été aussi incroyable qu’instantanée. En l’espace d’une semaine, j’ai créé un groupe et ça n’a pas pris de temps que l’objectif des 1000 sacs était atteint», souligne-t-elle.

Cet engouement a fait en sorte que le jeune homme a cependant révisé sa mission à la hausse. De 1000, le nombre à atteindre est passé à 10 000.

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La mère de Loïck, Jill Doucet, garde un registre des sacs de déchets récupérés. Celles-ci sont publiées ensuite sur le site Facebook Projet Loïck. En date de jeudi, l’initiative frôlait les 7000 sacs. – Gracieuseté / Jill Doucet et son garçon, Loïck. – Gracieuseté

7000 sacs de poubelles

Depuis que son initiative a été ébruitée et que la communauté s’en est emparée, ce sont quelque 7000 sacs de poubelles remplis de détritus qui ont été récoltés un peu partout dans la province, mais également ailleurs au pays et même dans le monde. On dénombre notamment des participants jusqu’en Tunisie.

«Plusieurs écoles, villages, organismes et groupes divers ont embarqué dans le projet. C’est un véritable mouvement qui a vu le jour, c’est magnifique. Au cours de la dernière année, nous avons tous perdu un peu le contrôle sur notre vie en raison de la pandémie, mais je trouve que ce projet-ci apporte du positif. C’est un geste concret qui nous permet de faire une réelle différence», estime Mme Doucet.

Pour cette dernière, ce projet a été une véritable prise de conscience de l’impact de l’être humain sur son environnement.

«Il y a tellement de déchets partout que ça finit par faire partie du paysage, qu’on ne s’en rend plus vraiment compte. Et quand on le fait, on se dit que puisque ce n’est pas nous qui avons pollué, ce n’est pas à nous de ramasser. Mais c’est faux, nous avons tous un rôle à jouer pour améliorer notre environnement», dit-elle.

Chaque jour, des gens lui envoient le nombre de sacs qu’ils ont récoltés, et celle-ci les ajoute aux statistiques. Ils publient également des photos sur le site et se lancent même des défis.

«Ce qui est bien, c’est que tout cela fait en sorte qu’on nettoie nos communautés, qu’on les rend plus belles», dit-elle.

À l’aube de l’atteinte imminente de son second objectif, le jeune homme voit encore plus grand. Cette fois, il vise 111 000 sacs, un objectif pour le moins ambitieux.

«C’est beaucoup, vraiment beaucoup, mais ça pourrait aller plus vite qu’on le croit, surtout si la participation continue d’augmenter au Canada et ailleurs dans le monde. On ne sait jamais, on vient peut-être de déclencher un véritable mouvement», indique Mme Doucet.

Chose certaine, le jeune Loïck est rapidement devenu une source d’inspiration pour plusieurs, à commencer par sa propre mère.

«C’est une grande fierté pour moi. Quand on y pense, c’est jusqu’ici près de 7000 sacs remplis de déchets qu’on a réussi à enlever de l’environnement à cause de cette idée. Ça prouve aussi à quel point c’est payant d’être à l’écoute de nos enfants, de la jeunesse», ajoute Mme Doucet.

LA UNE :LOÏCK DOUCET A EU L’IDÉE DE RÉCOLTER LES DÉCHETS QUI TRAÎNAIENT DANS LA NATURE. SON IDÉE A ÉTÉ IMITÉE, ET CELLE-CI A PERMIS DE RETIRER JUSQU’À PRÉSENT DE RETIRER L’ÉQUIVALENT DE PRÈS DE 7000 SACS D’ORDURES SUR LES PLAGES, EN FORÊT ET SUR LE BORD DES ROUTES. – GRACIEUSETÉPar JEAN-FRANÇOIS BOISVERT