Ce qui explique la couleur
Selon Robert MacMillan, biologiste spécialisé en homards du ministère des Pêches et des Communautés de l’Île-du-Prince-Édouard, la couleur d’un homard dépend de son alimentation et de facteurs génétiques. Comme beaucoup d’espèces, le homard hérite de la couleur de ses parents.
Chez un homard ordinaire, les pigments rouges que contient sa nourriture vont se mêler aux protéines que produit son corps.
Mais, dans certains cas, des mutations peuvent modifier la concentration de protéines, ce qui a un impact sur la couleur de certains crustacés.
Un homard, deux couleurs
Certains homards peuvent même être de deux couleurs différentes. Selon M. MacMillan, le corps des homards fonctionne d’une autre manière que celui des êtres humains. La moitié d’un homard peut être celle d’une femelle et l’autre d’un mâle. On peut aussi appliquer le même principe à la couleur de sa carapace qui pourra varier en fonction de la concentration de protéines de chaque côté du corps d’un homard.
Les homards noirs
Le biologiste Robert MacMillan soutient qu’il y a deux causes possibles qui peuvent expliquer qu’un homard ait une carapace noire. Il se peut que la concentration de protéines rende la carapace brune foncée. Il se peut aussi que l’environnement sombre de ce homard soit en cause. Dans ce cas, sa carapace l’aide à se camoufler.
Cuits, les homards sont rouges
Selon le biologiste, les homards sont rouges lorsqu’ils sont cuits, peu importe la couleur qu’ils avaient en sortant de l’eau. Les pigments rouges deviennent visibles grâce à la chaleur.
Des homards rares
Les homards qui ne sont pas d’un rouge qui tend vers le brun sont rares, mais, il est difficile de savoir à quel point selon le biologiste, puisque qu’aucune donnée précise n’est compilée à cet égard. Certains rapports avancent qu’il existe un homard bleu pour un million de homards, un jaune pour 30 millions et un blanc pour 100 millions.
Davantage de homards colorés?
Pour M. MacMillan, l’impression d’un plus grand nombre de homards de toutes les couleurs s’explique, d’une part, par la population de homards croissante et, de l’autre, les téléphones cellulaires qui permettent de les prendre en photos, ce qui n’était pas le cas il y a quelques dizaines d’années.
Pas de superstition
M. MacMillan ne connaît pas de superstitions liées aux homards de couleurs différentes. Mais selon lui, les crustacés font le bonheur des pêcheurs puisqu’ils risquent de ne pas repêcher une telle prise dans leur carrière.
Si certains les vendent, d’autres préfèrent les remettre à l’eau.
LA UNE : Le biologiste spécialisé en homards Robert MacMillan explique que leur couleur dépend de leur alimentation et de facteurs génétiques. PHOTO : NORTH LAKE (FACEBOOK)