Un système de traçabilité obligatoire des produits marins du Québec préconisé

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Un rapport de recherche de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) préconise la mise en place d’un système de traçabilité obligatoire et réglementaire pour les produits marins du Québec.

Une telle réglementation gouvernementale permettrait de mieux valoriser les produits de la mer québécois, qui sont en très grande partie exportés, alors qu’une majorité des produits marins consommés au Québec est importée.

En effet, seulement 19 % des produits marins pêchés au Québec en 2018 ont été commercialisés chez les détaillants de la province

Miser sur l’amélioration des mécanismes d’identification et de traçabilité des poissons et fruits de mer permettrait d’accroître la visibilité des produits d’ici sur le marché intérieur et d’atteindre un plus grand nombre d’acheteurs, explique l’auteure du rapport, la chercheure Laurence Marinier.

Celle-ci propose aussi une certification spécifique aux produits du Saint-Laurent.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) avait justement noté, en 2018, que la faible visibilité de ces aliments sur le marché domestique constituait l’une des principales lacunes de l’industrie de la pêche et de l’aquaculture commerciale.

Augmenter d’abord la part du marché local?

Sandra Gauthier, directrice d’Exploramer note que le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec en fait peu en termes de traçabilité.

La seule espèce qui est tracée en ce moment, c’est le homard de la Gaspésie; le homard des Îles-de-la-Madeleine, non, cite-t-elle en exemple.

Pour que la traçabilité soit intéressante, rentable et pertinente, il faut que plus de produits de la mer se retrouvent dans les assiettes des Québécois, soutient Mme Gauthier.

Tant qu’on n’aura pas accès à nos produits marins, ça va être extrêmement coûteux de mettre ça en place alors que ce n’est pas même pas nous qui allons en profiter.

«Il faut que la traçabilité des espèces marines se fasse de façon concomitante à la réappropriation de nos ressources marines.» – Une citation de :Sandra Gauthier, directrice d’Exploramer

L’Association québécoise de l’industrie de la pêche mise sur Aliments du Québec

Du côté de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), on note que la proportion des produits que ses membres vendent au Québec augmente : plus d’un quart sont maintenant vendus pour le marché local, par rapport à entre 10 % et 12 % il y a quelques années, selon Jean-Paul Gagné, directeur général de l’AQIP.

Concernant la mise en place d’un système de traçabilité complet des produits marins du Québec, l’AQIP lui préfère la certification Aliments du Québec, puisque c’est la marque qui a le plus de notoriété au Québec, affirme M. Gagné.

PAR : Pierre Chapdelaine de Montvalon

LA UNE : Le homard de la Gaspésie est facilement repérable en raison de son élastique bleu sur les pinces et de son étiquette (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN TOULGOAT