Des chercheurs se penchent sur les nanoplastiques dans le fleuve Saint-Laurent

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Une équipe de scientifiques, en collaboration avec Stratégie Saint-Laurent et l’INRS, s’est penchée sur la présence du nanoplastique dans le fleuve Saint-Laurent. Bien que leurs recherches soient encore au stade exploratoire, ce marqueur de plastique a été repéré dans les volumes d’eau qu’ils ont recueillis.

Le nanoplastique est un morceau mille fois plus petit qu’un microplastique et est invisible à l’œil nu, explique Julien Gigault, chargé de projet au Centre national de recherche et professeur adjoint à l’Université Laval, qui se spécialise dans la caractérisation des nanoparticules et l’étude de leur comportement dans l’environnement.

« On ne peut pas le quantifier, mais on sait qu’il est là. » — Une citation de  Julien Gigault, chargé de projet au Centre national de recherche et professeur adjoint à l’Université Laval

Tout nous laisse croire qu’ils sont bien présents dans le Saint-Laurent, mais ce n’est pas une surprise, expose Julien Gigault.

Préoccupation pour les écosystèmes

Julien Gigault se dit plus ou moins inquiet de la présence de ce marqueur de plastique dans le fleuve, puisqu’en moyenne, les êtres humains respirent plus de 6 milliards de particules en une seule journée.

La dose qu’on peut ingérer via le Saint-Laurent reste particulièrement basse par rapport à ce qu’on peut inhaler, les nanoparticules font partie intégrante de notre système, soutient-il.

Mon inquiétude vient surtout de leur complexité, de la capacité qu’elles ont à transporter des quantités de métaux et de polluants, en leur sein ou à leur surface sur de longues distances. Donc notre hypothèse, avec mes collègues, c’est que ces particules peuvent perturber ce qu’on appelle le cycle naturel, développe le professeur.

« Pour nous, c’est un sujet de préoccupation prioritaire. » — Une citation de  Julien Gigault, chargé de projet au Centre national de recherche et professeur adjoint à l’Université Laval

Pour l’instant, il est impossible pour l’équipe de chercheurs de dire la quantité de ces nanoparticules qui se trouve dans le fleuve.

Julien Gigault indique que son équipe aimerait agrandir son territoire de recherche sur tout le Saint-Laurent jusqu’à l’estuaire, et même, de se rendre dans le Grand Nord, afin de comparer le fleuve et les eaux de l’Arctique.

D’après une entrevue réalisée par Guillaume Hubermont à l’émission Boréal 138
LA UNE : Du nanoplastique a été repéré dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. PHOTO : RADIO-CANADA / ZOÉ BELLEHUMEUR