Le PQ réclame le plan de Québec pour le transport aérien régional

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Le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau, estime que cette absence d’orientation cause beaucoup d’incertitudes tant pour la population que pour les transporteurs.

Le porte-parole du Parti québécois rappelle que le groupe de travail sur le transport aérien régional, qui regroupait des gens de partout au Québec, a terminé ses travaux en octobre dernier.

Le ministre Bonnardel, dit-il, avait alors promis de déposer son plan rapidement puis il a indiqué que ce serait en janvier 2021. Ensuite on a dit en mars, puis on a dit en juin et depuis, c’est le silence radio , relève M. Arseneau.

Il est temps que le gouvernement nous indique ses intentions si on veut un transport aérien cet hiver, ce printemps, durant la relance post-pandémique , commente M. Arseneau.

Au cours de l’été, le premier ministre, François Legault, a évoqué la possibilité que des subventions soient versées à des transporteurs qui évoluent dans certains marchés, rappelle M. Arseneau.

Cependant, rien n’a été confirmé, remarque le député du Parti québécois. On ne va pas se retrouver à la fin d’un mandat, après deux ans d’attente, sans décision! Si les décisions ne sont pas prises maintenant, on va encore perdre l’année 2022. 

Joël Arseneau souligne que des compagnies comme Pascan, qui veut renouveler sa flotte, ou la coopérative de transport régional du QuébecTREQ (Transport régional du Québec), ont besoin d’information pour développer leur plan d’affaires et investir.

Il est temps, selon lui, que le gouvernement fasse part de ses intentions.

Une situation fragile

Député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau doit lui-même composer avec les aléas du transport aérien régional. Lundi matin, sa conférence de presse sur le transport aérien n’a pas pu avoir lieu puisque son vol a été annulé.

Trois vols quotidiens atterrissent aux Îles-de-la-Madeleine, mais depuis la fin du service offert par Air Canada, souvent un seul vol par jour est prévu dans plusieurs aéroports régionaux.

C’est le cas notamment à Gaspé où il y avait auparavant, un vol, le matin, et un autre, le soir. Ça permettrait, explique M. Arseneau, aux gens d’affaires, à du personnel de la santé, à des patients, de faire un aller-retour dans la même journée.

C’est maintenant impossible. On finit par perdre une journée de travail. C’est très peu pratique , observe le député. La situation se compliquera davantage avec les soubresauts de la météo hivernale et printanière.

Le Madelinot craint que les gens en région se détournent du transport aérien au profit de la voiture.

« Ce service est inadéquat et il est en partie la résultante de la crise sanitaire. Là, aujourd’hui, ce qu’il faut prévoir, c’est l’après-pandémie » — Une citation de  Joël Arseneau, chef parlementaire du Parti québécois et député des Îles-de-la-Madeleine

.Joël Arseneau fait valoir que les solutions existent, que plusieurs ont été soumises au ministre.

Il ajoute que tout cela nuit à l’économie du Québec. Une étude récente de l’IREC évaluait les pertes fiscales du Québec à  800 millions de dollars en raison du manque de concurrence","text":"concurrence"}}"> concurrence  dans le secteur du transport aérien régional. Les Québécois achètent deux fois moins de billets d’avion que les autres Canadiens, selon les auteurs de l’étude.

Au Cabinet du ministre des Transports, on indique qu’il s’agit d’un dossier complexe, particulièrement en pleine pandémie. On précise toutefois que le ministre Bonnardel travaille actuellement sur un plan et qu’il devrait être en mesure de l’annoncer prochainement.

PAR JOANE BÉRUBÉ

LA UNE : Pascan a pris en partie la relève d’Air Canada, mais ses vols sont moins fréquents. PHOTO : RADIO-CANADA / FRANÇOIS GAGNON