Les Madelinots donnent le coup d’envoi à la FrancoFête en Acadie

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La musique de Georges Langford a traversé les époques, comme en témoigne le spectacle hommage à cet artiste phare des Îles-de-la-Madeleine qui a donné le coup d’envoi à la FrancoFête en Acadie mardi soir.

Sept artistes madelinots aux horizons multiples sont montés sur la scène du Centre des arts et de la culture de Dieppe an de présenter le spectacle Georges – À travers le hublot. Chaude- ment applaudi, le spectacle revisite l’oeuvre intemporelle de l’auteur-compositeur-interprète et poète madelinot depuis ses premières boîtes à chansons au milieu des années 1960.

«Georges Langford, c’est un peu notre Beatle aux îles», a souligné un des musiciens, Simon- Charles Cyr.

Ancrées dans le territoire, ses chansons colorées par les paysages maritimes sont parfois pro- fondes, mais aussi légères. Georges Langford a écrit sa première chanson alors qu’il était étudiant à Bathurst. «Il y a de l’Acadie dans son oeuvre», a mentionné le musicien Émile Deraspe, directeur général de l’organisme Au Vieux Treuil qui a produit ce spectacle unique.

Impossible de passer à côté de cette production qui rend hommage à un pilier de l’Acadie, estime la directrice générale de la FrancoFête, Jacinthe Comeau.

Projet de longue date, le spectacle a été présenté à 12 reprises aux Îles-de-la-Madeleine. Dans une formule acoustique accompagnée de projections visuelles, le collectif explore l’univers de l’artiste de belle façon.

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Le spectacle Georges – À travers le hublot à la FrancoFête en Acadie. – Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau

DES RETROUVAILLES SOUS LE SIGNE DE L’EFFERVESCENCE

«Ça nous fait du bien de se voir en vrai. Nous sommes très heureux d’être ici. C’est très audacieux que la FrancoFête invite des Madelinots pour ouvrir la FrancoFête», a-t-il poursuivi. Les membres de RADARTS (Réseau atlantique de diffusion des arts de la scène) ne s’étaient pas vus depuis deux ans. Le directeur des affaires culturelles à l’ARCF de Saint-Jean, Rodney Doucet, soutient que le réseau est demeuré solidaire pendant cette pandémie.

«De voir des visages familiers, de savoir que les gens sont encore passionnés par ce qu’ils font, de créer des ponts entre les artistes et leur public, moi ça me fait tellement plaisir et ça me motive à continuer à faire ce que je fais chez moi. Ce sont de très belles retrouvailles», a-t- il exprimé.

Même s’il y a moins de vitrines et de diffuseurs que d’habitude, Rodney Doucet estime que le menu proposé par la FrancoFête leur permettra d’élaborer des programmations intéressantes.

DES DÉCOUVERTES

La FrancoFête en Acadie qui se déroule jusqu’au 6 novembre en formule hybride propose 26 extraits de spectacles et trois vitrines clins d’oeil. Environ 75 délégués principalement de l’Atlantique, quelques-uns étant de l’Ontario, du Québec et de l’Ouest canadien, en plus des artistes et de leurs agents, participent à l’événement. Seuls les délégués peuvent assister aux vitrines en personne.

Le public peut se procurer des passes virtuelles pour assister aux vitrines, tout comme la vingtaine de délégués internationaux.

Marché francophone des arts de la scène en l’Atlantique, la FrancoFête offre aussi un volet professionnel avec des tables rondes et des ateliers. Les délégués discuteront, entre autres, du futur du secteur de la diffusion des arts de la scène au cours du panel Imaginons l’avenir. Rodney Doucet croit que l’événement leur permettra de repartir de plus belle.

«Je pense que les discussions qu’on va avoir entre nous vont être bénéfiques par rapport à réfléchir à comment alimenter et attiser ce feu-là chez nous comme passeur culturel, mais aussi auprès de nos publics.»

Pour le directeur général du CACD, Louis Doucet, la FrancoFête arrive un peu comme un baume de réconfort. Les diffuseurs constatent que des gens éprouvent encore des craintes à retourner en salle. Louis Doucet espère que les programmes de soutien à la diffusion seront maintenus.

«Même si on avait une programmation très agressive en pensant qu’on était en après pandémie, la quatrième vague nous est rentrée en plein dans notre lancement de saison. Ce n’est vraiment pas évident de remplir les salles. On sent que les gens ont encore des réticences. Je pense qu’on est en train de réapprendre une nouvelle façon de faire de la diffusion. C’est clair que le virtuel va rester.»

Selon lui, la FrancoFête est tout aussi importante pour les découvertes artistiques que pour le réseautage, l’entraide et la coopération.

Des rencontres de réflexion sur la diversité au théâtre, le marché américain et la relation entre le milieu scolaire et les arts vivants figurent notamment à l’horaire.

Par Sylvie Mousseau
LA UNE : Le spectacle Georges – À travers le hublot à la FrancoFête en Acadie. – Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau