Retour en classe lundi : des parents demandent des directives claires

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La rentrée des classes se fera finalement lundi 17 janvier en présentiel, a confirmé Radio-Canada en début de soirée mercredi. Par contre, le flou quant aux modalités du retour des enfants à l’école en présentiel pèse toujours sur les parents et les enseignants qui espèrent avoir des réponses précises lors de l’annonce de Québec, jeudi.

Le premier ministre François Legault prévoyait rouvrir les écoles le 17 janvier, mais lors du point de presse du 11 janvier, il n’avait pas voulu confirmer cette date. La santé publique, sous la gouverne de son nouveau directeur, le docteur Luc Boileau, donne le feu vert pour le retour à l’école lundi.

Avant cette confirmation, des parents et des enseignants ont répété qu’ils souhaitent avoir l’heure juste. Et certains parents d’élèves ont des craintes liées à la propagation du variant Omicron.

Une chose est certaine, tout le monde veut savoir à quoi s’en tenir.

Les parents veulent pouvoir se préparer, ils veulent pouvoir planifier la semaine qui s’en vient et malheureusement on n’a pas les réponses présentement, explique Léthyscia Caron, présidente au comité de parents du Centre de services scolaire des Phares, dans le Bas-Saint-Laurent.

« Il n’y a rien qui remplace l’enseignement en présentiel. Moi je suis maman de quatre enfants d’âge primaire et ça ne peut pas être pareil c’est impossible. » — Une citation de  Léthyscia Caron, présidente au comité de parents du Centre de services scolaire des Phares

L’enseignement en virtuel a démontré ses limites, croit aussi Gina Boudreau, présidente du comité de parents au Centre de services scolaire de la Moyenne-Côte-Nord.

Même si ça fonctionne très bien au niveau de l’école à la maison avec Zoom, il reste que c’est difficile au niveau de la concentration pour les enfants. Ils ont aussi un grand besoin de socialiser, explique-t-elle.

Gina Boudreau ajoute que le retour en classe ne concerne pas seulement les enfants.

Ça a tellement d’impacts sur les parents, aussi sur le personnel enseignant, sur les centres de services scolaires. Ça ne peut pas être une décision qu’on prend à la dernière minute, croit Gina Boudreau.

Du côté des enseignants, la plupart souhaitent un retour en classe, mais dans des conditions sécuritaires.

«Les enseignants veulent être en présence avec leurs élèves parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour l’apprentissage. Par contre, ce qu’ils veulent aussi c’est de se sentir en sécurité. On a beaucoup de questions sur les N-95, les purificateurs d’air aussi. C’est anormal qu’après 22 mois de pandémie, on se pose encore des questions sur la ventilation dans les écoles,» dénonce Jean-François Gaumond, président du syndicat de l’enseignement de la région de La Mitis.

Nouvelle approche dans les écoles

La santé publique du Québec a changé son approche concernant les écoles et les garderies. Les classes du primaire et les groupes de garderie ne seront plus fermés après la découverte d’un cas positif à la COVID-19.

Dorénavant, les enfants de moins de 12 ans, peu importe leur statut vaccinal, devront s’isoler pendant cinq jours seulement s’ils ont été en contact étroit avec une personne positive à la COVID-19.

De plus, un élève qui a été en contact avec un autre élève de sa classe déclaré positif peut rester à l’école.

La présidente au comité de parents du Centre de services scolaire des Phares, Léthyscia Caron, croit que l’apprentissage et la socialisation des enfants prévalent et que le retour en classe lundi est la bonne chose à faire.

Je crois que dans l’optique où notre jeune a été en contact avec un cas positif, on est avisé et il se trouve isolé. Ça peut être quelque chose de bien pour assurer que le reste des jeunes aient accès à de l’enseignement en présentiel. Par contre, il faudra voir dans l’application de la nouvelle mesure si c’est réaliste ou si plusieurs jeunes vont quand même se retrouver isolés, explique-t-elle.

Le ministère de l’Éducation va par ailleurs distribuer des tests rapides aux écoles et aux garderies dans les prochains jours.

Léthyscia Caron croit que les tests rapides à la maison vont enlever une pression sur les parents si leur jeune a été en contact avec un cas positif.

Le fait d’en avoir à la maison, ça aide à avoir une réponse justement rapide pour voir si notre jeune est positif ou non, puis ça enlève une partie du stress au parent, explique-t-elle.

D’après un reportage de Camille Lacroix et Perrine Bullant

LA UNE : La rentrée des classes aura finalement lieu le 17 janvier (archives). PHOTO : RADIO-CANADA / JOSÉE DUCHARME