La maison-bleue fait une place à l’Acadie

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Pour sa troisième saison, la série La maison-bleue propose une parodie à la sauce acadienne du FLQ (Front de libération du Québec). Trois comédiens acadiens, Coco Belliveau, Félix Basque et Robert D’Entremont jouent les rôles des protagonistes.

Le président Jacques Hamelin (Guy Nadon), le garde du corps Stéphane Paquet (Dominic Paquet) et Antoine Arseneault, conseiller principal du président (Simon Beaulé-Bulman).
Dans ce troisième et ultime chapitre de la comédie télévisée, le Front de libération de l’Acadie réclame un territoire indépendant pour l’Acadie qui serait situé en Gaspésie le long de la baie des Chaleurs. Pour arriver à ses fins, le trio de révolutionnaires acadiens kidnappe et séquestre la gouverneure Sylvestre.

Le Québec, qui est un pays souverain dans cette série traverse ainsi une crise nationale. Le Saguenay exige aussi son indépendance, les barrages hydroélectriques se fissurent et on nage en pleine corruption.

Daniel Savoie (alias Patrice Lemieux) auteur principal de la série, réalisée par Ricardo Trogi, a des origines acadiennes, son père étant natif d’Edmundston. Il songeait depuis un certain temps à intégrer un volet sur l’Acadie dans le scénario. En fait, c’est son oncle Marc Savoie, un ancien réalisateur de Radio-Canada à Moncton qui lui a suggéré un peu à la blague de parler de l’Acadie dans sa série. L’idée lui a trotté dans la tête pendant un moment et finalement tout est tombé en place dans l’écriture de la troisième saison qui fait une petite place à l’Acadie.

«Je trouvais ça le fun de parler de ça parce que d’un point de vue québécois, on parle très rarement de l’Acadie, on dirait que c’est comme si d’un point de vue québécois, il manque de connaissance par rapport au peuple acadien et au fait acadien. Je trouvais ça le fun de mettre la lumière là-dessus.»

Son passage au Congrès mondial acadien en 2019 a été aussi un élément déterminant dans l’histoire. Il s’est inspiré de plusieurs choses pour écrire ce segment acadien tout en s’appuyant aussi sur quelques références historiques et culturelles.

«J’aime bien me baser sur des références historiques, c’est un peu ma marque de commerce, la parodie. Toute l’idée entourant un remake du FLQ, mais à la sauce acadienne du FLA, ç’a comme coulé de source. La thématique de l’indépendance est au coeur de la série.»

Daniel Savoie souligne qu’il avait quand même une assez bonne connaissance des réalités géographiques de l’Acadie et de la présence des Acadiens dans la région de la baie des Chaleurs.

Bien que ce soit une comédie pure flirtant avec la caricature, il reste qu’il aime s’appuyer sur certaines thématiques.

«Oui, faire rire, mais aussi quand même toucher certaines cordes sensibles d’un côté ou d’un autre, sans dire que c’est une série pour faire réfléchir. Si ça peut ouvrir quelques fenêtres ou des portes à certaines personnes pour avoir la curiosité d’aller chercher du complément d’information, je trouve ça le fun.»

LA UNE : Le président Jacques Hamelin (Guy Nadon), le garde du corps Stéphane Paquet (Dominic Paquet) et Antoine Arseneault, conseiller principal du président (Simon Beaulé-Bulman). – Gracieuseté: Radio-Canada

Par Sylvie Mousseau