L’augmentation du prix de l’essence pourrait modifier les habitudes de voyage

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L’augmentation sans précédent du prix de l’essence dans la province fait mal au portefeuille des Néo-Brunswickois, une réalité qui pourrait aussi modifier leurs habitudes de voyage lors de la saison estivale qui approche.

Les prix à la pompe atteignent encore des sommets. Jeudi, le prix du litre d’essence ordinaire était de 202,4 cents.

Face à la flambée des prix du carburant, plusieurs Néo-Brunswickois disent envisager d’annuler leurs vacances et rester dans leur patelin cet été.

«On n’a pas été trop loin les deux dernières années à cause de la COVID-19, on est surtout resté dans la province et on n’a pas fait de longs voyages, dit Roberte Gibbs, une citoyenne de Baie-Sainte-Anne. Cet été, on y pensera. Si on se déplace, on n’ira pas très très loin, c’est vraiment très cher. Au moins pendant l’été, il fait beau à Baie-Saint-Anne, donc ça ne nous rend donc pas trop malheureux.»

Pour Francine Grégoire, une retraitée de Scoudouc, le prix de l’essence risque aussi de modifier ses habitudes de voyage.

«C’est très dispendieux, je n’ai que ma pension comme revenu, explique-t-elle. Mon copain a un camion et une roulotte et habituellement on partait se promener l’été. Quand tu voyages, c’est le prix de l’essence, mais c’est aussi le prix des restaurants, de l’épicerie pour le camping, tout est plus cher maintenant», dit-elle.

En temps normal, ils aimaient pourtant faire de nombreux déplacements afin de visiter le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse.

«L’année avant la COVID-19, on était même allé aux Îles-de-la-Madeleine et en Gaspésie, raconte-t-elle. Cette année, on va se promener moins loin et moins souvent. Si on va quelque part, ce sera au Nouveau-Brunswick et on va y rester plus longtemps plutôt que de visiter plusieurs endroits.»

Impact sur le tourisme

L’Association de l’industrie touristique du Nouveau-Brunswick (AITNB) explique que les prix de l’essence se font déjà ressentir, avant même que la saison n’ait officiellement démarré.

«C’est quelque chose que nous surveillons de près, dit Andrew McNair, directeur général de l’AITNB. Il y a des inquiétudes, ça ne fait aucun doute que cela aura un impact sur la fréquence des voyages des gens.»

Plusieurs opérateurs de camping disent déjà voir les conséquences.

«Certains nous disent recevoir des annulations de clients de l’extérieur de la province en raison des prix de l’essence, raconte M. McNair. Des Néo-Brunswickois reprennent toutefois aussitôt ces places laissées vacantes.»

L’AITNB ne croit donc pas qu’il y a lieu de trop s’inquiéter.

«Ça fait deux ans qu’on vit avec la pandémie, les gens ont envie de sortir et de voyager, même si le carburant fera peut-être en sorte qu’ils vont voyager moins loin. Les Néo-Brunswickois ont pu découvrir leur province grâce à la COVID-19 et les prix de l’essence feront peut-être en sorte que ça va se poursuivre», relativise M. McNair.

Alors que l’ensemble des mesures sanitaires ont été levées et que l’industrie touristique peut désormais opérer à plein régime, l’AITNB croit que la saison estivale sera bonne.

«Pendant la pandémie, beaucoup d’entreprises touristiques avaient une capacité limitée, mais là, tout est ouvert. Il n’y a plus de restrictions, elles devraient pouvoir accueillir plus de gens et améliorer leurs chiffres», prédit Andrew McNair.

Par Justin Dupuis