Les carcasses de fous de Bassan seront ramassées en début de semaine prochaine

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Les opérations de ramassage des carcasses de fous de Bassan qui jonchent les plage des Îles-de-la-Madeleine pourraient débuter dès lundi, selon le maire de l’archipel, Jonathan Lapierre.

Le contrat de nettoyage a été octroyé à Lavages industriels Vigneau, avec laquelle les autorités peaufinent encore les détails.

Des enjeux de disponibilités de matériel font en sorte que les travaux ne pourront pas débuter avant lundi.

Le protocole d’intervention devrait être finalisé au cours des prochaines heures.

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À partir du moment où le ministère de l’Environnement a décidé de prendre le leadership dans ce dossier, il fallait établir un protocole de collecte des carcasses des oiseaux, établir un budget et préciser les zones d’intervention, explique Jonathan Lapierre

Plusieurs autres éléments doivent aussi être tenus en compte par le gouvernement du Québec pour cette opération, comme l’octroi d’un contrat à une entreprise qui procédera au nettoyage, le déploiement de véhicules tout-terrain ou la logistique du transport par bateau des carcasses d’oiseaux vers le continent.

Il n’y a pas d’incinérateurs aux Îles, il n’y a pas de lieu d’enfouissement, donc après le ramassage, il faut que la semi-remorque utilise le bateau pour rejoindre le continent. Et rendu sur le continent, il faut établir une entente avec un lieu d’enfouissement, ajoute-t-il.

« Il faut s’assurer que, du début de la collecte jusqu’au traitement final, toutes les ficelles sont attachées ensemble pour que ça se fasse de la façon la plus coordonnée et la plus fluide possible. » — Une citation de  Jonathan Lapierre, maire des Îles-de-la-Madeleine

S’armer de patience

Pour certains Madelinots comme Hélène Boudreau, il était temps que les autorités s’occupent des carcasses qui jonchent les plages de l’archipel.

Ça peut être un gros inconvénient pour les gens, qui, par exemple, fréquentent les plages, et qui vont y marcher avec leur chien. Je sais qu’il y en a qui n’y vont plus parce les animaux cherchaient à aller voir les oiseaux, raconte-t-elle.

De son côté, la direction régionale de santé publique de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine rappelle qu’il faut éviter de manipuler les carcasses d’oiseaux. Elle ajoute que les chiens ne sont pas susceptibles d’attraper la grippe aviaire, mais il est quand même préférable de les promener ailleurs qu’autour des carcasses.

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Entre-temps, Jonathan Lapierre appelle les Madelinots à la patience.

Il n’y a pas de raison d’être impatient. C’est une situation extraordinaire. Il n’y a pas de risque pour les humains, et la santé publique a été très claire à ce niveau-là. Évidemment, on demande aux gens de ne pas manipuler ces oiseaux inutilement, et de faire attention s’ils ont à les manipuler, explique-t-il.

Le maire maintient que la facture de l’opération ne sera pas assumée par la Municipalité.

Selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), plusieurs centaines de fous de Bassan ont été retrouvés morts sur les plages madeliniennes.

Nicolas Chevarie, capitaine du Louzak, un bateau de pêche amarré au port de Pointe-Basse, constate depuis le début de la pêche la présence de ces carcasses en mer.

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Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs estime à 300 le nombre de carcasses qui seront récupérées, puis envoyées vers un lieu d’enfouissement technique situé en dehors de l’archipel.

La Municipalité des Îles-de-la-Madeleine collabore à l’intervention de nettoyage, mais que celle-ci est prise en charge par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), en collaboration avec d’autres ministères québécois.

Par ailleurs, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques n’a pas précisé quand débuteront les opérations de nettoyage.

La colonie de l’île Bonaventure atteinte?

Des carcasses de fous de Bassan auraient été vues sur des plages avoisinant Percé, selon Magella Guillemette, professeur du département de biologie, chimie et géographie de l’UQARUniversité du Québec à Rimouski et spécialiste des fous de Bassan.

Plusieurs de ces carcasses sont en cours d’analyse pour confirmer la présence ou non du virus de la grippe aviaire.

Il y a anguille sous roche, lance le scientifique, qui préfère attendre le résultat des nécropsies avant de s’avancer davantage sur ce qui a pu causer la mort de ces oiseaux.

En bon scientifique, je considère toujours des hypothèses alternatives. Un exemple patent de cela, ce sont les algues toxiques, qui peuvent causer de la mortalité chez les oiseaux marins, raconte-t-il.

Des colonies de fous de Bassan situées à Terre-Neuve auraient aussi été atteintes par la grippe aviaire, selon le scientifique.

LA UNE : Plusieurs centaines de fous de Bassan ont été retrouvés morts sur les plages des Îles-de-la-Madeleine. PHOTO : RADIO-CANADA

PAR Pierre Chapdelaine de Montvalon
Avec les informations d’Isabelle Larose