Une saison de tempête plus active que la moyenne dans l’Atlantique

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Les estimations du Centre canadien de prévention des ouragans laissent présager une saison 2022 plus active que la moyenne, à l’image de 2021, dans l’océan Atlantique Nord.

Le météorologue Bob Robichaud a présenté les prévisions du centre d’Halifax, mardi.

Les analyses du centre canadien et de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux États-Unis montrent que l’on devrait voir se former de 14 à 21 tempêtes nommables du 1er juin au 30 novembre.

De ce nombre, de 6 à 10 devraient être des ouragans, alors que de 3 à 6 ouragans seront majeurs.

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Sont qualifiés de majeurs les ouragans de catégorie 3 et plus sur l’échelle de Saffir-Simpson. Il s’agit alors de vents de 178 à 209 km/h qui causent des dommages dévastateurs.

Un ouragan de catégorie 4 comprend des vents de 210 à 249 km/h et provoque des dommages extrêmes, selon l’échelle.

Si cette mégatempête atteint la catégorie 5, il s’agit alors de vents de plus de 250 km/h et de dégâts catastrophiques.

Des conditions météorologiques actives

Nous avons les mêmes conditions que pendant les autres saisons actives, a constaté le météorologue Bob Robichaud.

Le Centre canadien de prévention des ouragans a noté une température de l’eau dans l’océan Atlantique plus chaude que la normale, avant même que la saison des ouragans ne débute.

Un autre facteur est la présence du courant La Niña qui refroidit l’eau dans l’océan Pacifique et qui réduit le cisaillement des vents en haute altitude au-dessus de l’océan Atlantique.

« Les ouragans aiment les environnements sans cisaillement. » — Une citation de  Bob Robichaud, météorologue du Centre canadien de prévention des ouragans

Pendant la saison de 2021, 21 tempêtes, dont 7 ouragans, ont pris naissance dans l’océan Atlantique Nord. C’était la troisième saison la plus active, après celle de 2005 avec 28 tempêtes et celle de 2020 avec 31 tempêtes.

Avec deux ouragans de catégorie 3 et deux de catégorie 4, ces dépressions majeures ont fait plus de 95 milliards de dollars en dégâts matériels et au-delà de 150 morts et disparus.

L’ouragan Ida

À lui seul, Ida a causé 80 milliards de dollars en dommages à Cuba, en Louisiane et le long de la côte jusqu’en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. L’ouragan a tellement été important que son nom a été retiré de la liste de noms donnés aux tempêtes, liste qui revient tous les six ans.

L’ouragan Larry a frappé Terre-Neuve-et-Labrador en septembre.

Le Centre canadien de prévision des ouragans et la NOAA avaient prédit de 13 à 20 tempêtes et de 7 à 9 ouragans, dont jusqu’à 5 majeurs (catégorie 3 et plus).

En 2020, les services météorologiques ont enregistré un record de 31 tempêtes, dont 14 ouragans et 5 de catégorie 4. Elles ont fait plus de 43 milliards de dollars en dommages (14 milliards $ pour Laura) et coûté la vie à plus de 400 personnes (plus de 200 morts pour Eta).

Les deux organisations météorologiques avaient sous-évalué le potentiel des eaux de l’océan Atlantique. Elle prévoyait de 19 à 25 tempêtes et de 7 à 11 ouragans, dont jusqu’à 6 majeurs.

De 1991 à 2020, on note une moyenne de 14,4 tempêtes, de 7,2 ouragans dont 3,2 majeurs. Ces données sont à la hausse comparativement aux moyennes de 1981 à 2010 (12,1 tempêtes, 6,4 ouragans, dont 2,7 majeurs).

LA UNE : Un radar photo de l’ouragan Larry en septembre 2021. PHOTO : GOUVERNEMENT DU CANADA
PAR Réal Fradette