Cinq candidats à la ligne de départ aux Îles de la Madeleine

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Les cinq candidats aux portillons à la ligne de départ de la course ont, comme premier devoir, d’expliquer aux électrices et aux électeurs comment ils comptent défendre les intérêts supérieurs de notre population.  Et j’ai la profonde certitude que Jonathan Lapierre de la Coalition avenir Québec (CAQ), Joël Arseneau du Parti québécois (PQ), Gil Thériault du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean-Philippe Déraspe de Québec Solidaire (QS) et Evan LeBlanc du Parti conservateur du Québec (PCQ) le feront avec courage, détermination, clarté et conviction pour le bénéfice de nos concitoyens insulaires afin de leur permettre de faire un choix éclairé au moment d’inscrire la réponse à leurs offres de services sur le bulletin de vote.  Je n’hésiterai pas à leur rappeler cette responsabilité par le biais de mes chroniques.

 

Certains candidats disent déjà qu’ils ont les Îles de la Madeleine tatouées sur le cœur.  Je les crois, mais ce sont des propos trop faciles et par trop insuffisants.  Ils devront le prouver.  Cet AMOUR des Îles, aussi louable soit-il, n’appartient pas en exclusivité à qui que ce soit.  J’estime que tous les candidats aiment les Îles et les portent dans leur cœur.  J’en profite pour saluer leur courage et j’applaudis très fort leur désir de servir le bien commun de notre archipel.  Mille fois BRAVO !  Mille fois MERCI !  La fonction de député exige humilité, générosité, ténacité et respect aussi.  Je le leur souhaite. Il ne faut jamais perdre de vue, que leur attachement aux Îles est partagé par un grand nombre de femmes et d’hommes d’affaires aux Îles, comme par un grand nombre d’individus dans toutes les fonctions chez nous, comme par les pêcheurs et les ouvriers de la mer, comme par les artisans touristiques, comme par les artistes qui sont notre fierté et l’expression de notre culture ainsi que les témoins de nos origines, comme par toutes les personnes qui habitent les Îles ou qui y sont originaires, comme par les «étranges» qui visitent nos Îles tout en devenant de moins en moins des «étranges» au fil de leur retour pour devenir des alliés et des amis, comme par les personnes de la Grande terre qui sont tombés en amour avec nos Îles et qui les ont choisies pour y prendre racine, pour y fonder une famille, pour y vivre et pour s’y épanouir.  Je le répète, l’Amour des Îles n’est pas exclusif à quelques personnes, ni à qui que ce soit.

 

La fonction de député de nos Îles à l’Assemblée nationale est un privilège et une fonction clé qui exige compétence, savoir-faire, savoir-être, leadership, loyauté, intégrité et écoute.  C’est un choix important et je sais que la population des Îles retiendra la meilleure candidature , mais seulement après avoir écouté leurs propositions, après avoir évalué la sincérité et le réalisme des engagements de leurs formations politiques, après avoir pris connaissance de la vision d’avenir des Îles de chacun des cinq candidats, de leurs compétences académiques et de leurs parcours professionnels.  C’est une fonction majeure qui aura un impact sur l’avenir des Îles.  Il ne suffit pas d’être un « beau parleur » et d’avoir du cœur, même si avoir du cœur est très important.   Un député aux Îles ne doit pas représenter qu’une poignée d’individus de l’establishment qui croient détenir la vérité sur tout.  Un député doit représenter, au quotidien, les droits, les rêves et les espoirs de toute la collectivité.  C’est tellement important et pourtant si facile à oublier une fois élu.  Pour exercer la fonction de député des Îles en, ce qui nous concerne, il faut avoir la compétence de ses ambitions et non seulement être à la recherche d’un emploi, aussi méritoire que soit le désir de gagner honorablement sa croûte et d’améliorer ses finances personnelles…

 

Particulière et bizarre de campagne électorale : la ligne de départ sera-t-elle la ligne d’arrivée…

En effet, tous les astres s’alignent pour une victoire facile et évidente à l’échelle du Québec de la CAQ, à moins d’une auto-pelure-de-bananisation nationale de leur formation et/ou de leur Chef.  Au mieux, une performance du tonnerre de Gabriel Nadeau-Dubois et/ou d’Éric Duhaime pourrait atténuer quelque peu la virulence de la vague caquiste.  Le Parti libéral du Québec et le Parti québécois sont dans une situation très précaire. Du jamais vu depuis près d’un demi-siècle.  C’est la situation au point de départ.  La CAQ navigue seule et les oppositions sont faibles, très faibles.  Mais, pour l’instant, l’intérêt de la campagne électorale n’est pas tant de savoir quelle formation politique dirigera le Québec à compter du 4 octobre prochain que de suivre les belles batailles dans certaines circonscriptions comme celle qui se déroule aux Îles de Madeleine.  Mais tout peut arriver dans une campagne électorale… Rien n’est jamais acquis.  Souhaitons que le meilleur soit à venir.  Le meilleur est toujours à venir.

 

Aux Îles de la Madeleine la lutte s’annonce serrée entre la CAQ et le PQ

En date du 28 août, le site Internet de prédictions électorales Qc125 https://qc125.com/districts.htm nous fait réaliser que l’une des luttes les plus intéressantes se déroulera aux Îles de la Madeleine cette année.  En 2018, la lutte opposait le PQ et le PLQ.  Après un recomptage judiciaire, le candidat péquiste, Joël Arseneau, l’avait emporté par 15 voix sur la candidate libérale, Maryse Lapierre.  Lors de la présente campagne, la lutte s’annonce entre la CAQ et le PQ qui sont nez à nez, toujours selon les prédictions du site Qc125, avec respectivement 33 % et 30% des intentions de votes.  Les autres formations politiques sont très loin :  le PLQ suit avec 19%, QS avec 13% et le PCQ avec 4%.  Malgré le fait, qu’il ne faut pas oublier que le PLQ a des racines très importantes aux Îles, les probabilités sont grandes que l’on assiste au naufrage de cette formation politique durant la présente campagne électorale.  Pour ajouter aux difficultés du PLQ, le jour même du déclenchement des élections dimanche dernier, leur Cheffe, Dominique Anglade, était contredite par son candidat-vedette, André A. Morin,  d’Acadie, château fort libéral au nord de Montréal eu égard au «recul de la proportion de Québécois ayant le français comme langue parlée à la maison.» https://www.lapresse.ca/elections-quebec/2022-08-28/recul-du-francais/dominique-anglade-contredite-par-un-candidat-vedette.php  

 

Il sera intéressant de suivre les performances de Jean-Philippe Déraspe de Québec solidaire et de son Chef qui pourraient jouer les trouble-fêtes en grugeant des votes importants aux péquistes inquiets et malheureux, aux caquistes tièdes et aux libéraux moins enracinés et désenchantés.  QS, sans espérer une victoire pourrait atteindre un résultat étonnant.  Il serait surprenant que le PCQ ait un rôle significatif dans la campagne électorale aux Îles de la Madeleine.  Mais, comme le disait lui-même Evan Leblanc, si je l’ai bien compris, lors d’une entrevue radiophonique à l’émission Bon pied Bonne heure de Radio-Canada le 18 août dernier, en présentant sa candidature, les Madeleiniennes et les Madelinots qui appuient les idées du PCQ et de son chef Éric Duhaime pourront l’exprimer lors du scrutin.  C’est un geste très démocratique de sa part.

 

La prochaine chronique sera publiée ce vendredi 2 septembre 2022.  J’y ferai mes premières prédictions en ce début de campagne et je vous présenterai, brièvement, une vingtaine de luttes serrées au Québec qui risquent d’être intéressantes.

 

LA UNE : Crédit pour la photo:  Grotte du Gros-Cap, Été 2022 par Stephen Prokosh