Une campagne électorale qui est en cours depuis belle lurette

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28Particulière et bizarre de campagne électorale qui s’amorce avec le déclenchement que vient d’en faire l’actuel Premier ministre du Québec François Legault, par le truchement du Lieutenant-gouverneur de la province. Une campagne électorale commence. Pourtant, une campagne électorale non-officielle mais bien réelle était en cours, autant aux Îles de la Madeleine que sur tout le territoire québécois depuis belle lurette.

Au Québec, comme les dépenses électorales ne sont comptabilisées qu’à partir du moment où le déclenchement des élections a lieu, contrairement, à titre d’exemple, au fédéral où ces dépenses sont comptabilisées six mois antérieurement à la date du déclenchement de celles-ci, les formations politiques dont les goussets sont les mieux garnis peuvent profiter en toute légalité et en toute impunité de ce que je considère et que plusieurs spécialistes en la matière signalent comme une lacune juridique à corriger le plus rapidement possible. Le premier ministre François Legault a beau ne pas voir comment le directeur général des élections (DGE) pourrait freiner les dépenses publicitaires en période préélectorale, ses propos sont de la bouillie pour chats. La loi doit être revue afin de corriger cet accroc gênant à notre système démocratique électoral. Point à la ligne !

La Coalition Avenir Québec (CAQ) en a donc profité pour mener une campagne publicitaire parallèle en toute légalité sans que les dépenses qu’elle a encourues soient tenues en compte dans leurs dépenses électorales pour la campagne du 3 octobre 2022. Vous savez, des publicités comme celle de la Madame qui nous disait, et avec conviction –il ne lui manquait que la main sur le cœur –que Monsieur Legault, c’était «son homme». Sa fille ne semblait pas tellement heureuse du fait que la CAQ n’avait versé à sa mère que 250$ pour cette publicité qui était un coup fumant pour la CAQ, il faut le reconnaître, je crois, et à petit prix !!! Mais il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire politique au Québec, et tant et aussi longtemps que la Loi électorale ne sera pas plus contraignante à ce chapitre, nous risquons de revoir le même film se jouer devant nous. Dommage !

Aux Îles de la Madeleine, l’actuel maire, monsieur Jonathan Lapierre, qui avouait avoir été courtisé par le Parti libéral du Québec (PLQ) et par d’autres formations politiques en 2018, nous a raconté que son chemin de Damas et que sa conversion définitive au caquisme coïncidaient avec la visite de monsieur Legault aux Îles de la Madeleine, en avril dernier pour annoncer un plan d’action, pourtant, excessivement discutable et questionné par plus d’un, pour l’avenir du transport aérien régional qui est l’enjeu de tous les enjeux durant la présente campagne électorale aux Îles de la Madeleine. Même si la question environnementale, notamment la crise climatique, est – elle aussi – cruciale. Nous sommes plusieurs à nous demander si les sondages n’ont pas contribué à la conversion caquiste de Jonathan Lapierre.

De plus, malgré le fait que l’actuel maire des îles, se soit retiré temporairement de ses fonctions après nous avoir fait connaître le 8 août dernier ses intentions de porter les couleurs de la CAQ, il a reconnu, par la même occasion, que la décision était prise depuis avril. Le savait-il avant ? Selon lui, sa décision date du mois d’avril. C’est ce qu’il en a dit. Et je prends acte de sa parole. Mais force est d’admettre que plusieurs décisions et annonces d’importance ont été prises et faites depuis avril dernier aux Îles, par lui dans ses fonctions de maire ainsi que par le gouvernement caquiste. Ces décisions dans le temps sont-elles le fruit du hasard ? Et ont-elles été prises dans le meilleur bénéfice de la population madeleinienne ou à des fins électoralistes ? Ou peut-être un mixte des deux ? Je ne présume de rien, je questionne. Je pense ici, nommément à l’annonce du premier Plan triennal de la Municipalité des Îles pour des investissements prévus de 72 million$, en plein mois de juillet ! Il siège au conseil municipal depuis près de dix-sept ans, dont près de neuf comme maire, quel était l’urgence de présenter cet outil majeur de planification en plein été alors qu’il s’apprêtait à nous annoncer sa candidature pour la CAQ ??? Ces questions pourront sembler sévères aux yeux de certains, mais elles se doivent d’être soulevées et méritent des explications en toute transparence. Ce sera à la population des Îles de la Madeleine de répondre à la crédibilité des explications fournies, si tel est le cas, en déposant leur bulletin de vote dans l’urne le 3 octobre prochain.

J’estime que la campagne électorale en cours est une occasion unique de soulever ces questions et bien d’autres aussi. Les enjeux électoraux autant sur la scène locale que québécoise sont nombreux. J’aurai l’occasion de discuter de certains d’entre eux sommairement dans mes chroniques. La population des Îles de la Madeleine a le droit et à la fois le devoir de demander, entre autres et aussi, à l’actuel député péquiste des Îles, monsieur Joël Arseneau, ce qu’il a fait concrètement dans le dossier du transport aérien régional et dans de nombreux autres dossiers également et en quoi lui confier un deuxième mandat serait bénéfique aux Madeleiniennes et aux Madelinots. Que pourrait-il faire de plus et de mieux, en se voyant confier un mandat additionnel avec le Parti québécois, pour faire entendre en toute crédibilité la parole madeleinienne à l’Assemblée nationale et dans les structures décisionnelles qu’elle abrite.

Le véritable marathon commence. Bonne course et bonne campagne à tous!

La suite de ce texte sera publiée ce mardi 30 août 2022.

 

LA UNE : Plage du Nord juste après la Pointe-aux-Loups en direction de Grande-Entrée, Été 2022 par Alain Al. Longuépée