Aux Îles, les candidats parlent de main-d’œuvre et de développement durable

Mieux accueillir les immigrants

Selon le candidat du Parti libéral du Québec, Gil Thériault, il y a 2000 postes à pourvoir aux Îles.

Son parti propose de pousser plus loin la régionalisation de l’immigration pour attirer de nouveaux travailleurs, partout au Québec. Il appartiendrait aux régions de déterminer leurs besoins et leur capacité d’accueil.

Aux Îles, il faut améliorer les structures d’accueil, estime M. Thériault, déterminer ce qu’on a comme capacité d’accueil actuellement, clairement, elle est faible. Et ensuite, travailler ça de façon intégrée, pas en silos.

Il déplore qu’il n’y ait pas de Service d’aide aux nouveaux arrivants aux Îles comme il y en a ailleurs au Québec.

Écorchant la CAQ au passage, estimant que le parti a failli, surtout en région, à sa mission de francisation alors qu’il était au pouvoir, Gil Thériault promet que le PLQ rendra les cours plus facilement disponibles.

Ce qu’il faut, c’est de donner des outils à ces gens-là, dit-il. Les immigrants veulent parler français, mais il faut qu’on ait des conditions gagnantes pour qu’ils l’apprennent.

Selon lui, il ne faut pas se limiter aux immigrants parlant français, mais aller chercher du côté de ceux dont la langue est proche du français, comme l’italien ou l’espagnol.

On ne peut négliger aucune des options parce qu’on est déjà en retard là-dessus, puis, on s’en vient dans des situations très très critiques, estime-t-il.

Par ailleurs, M. Thériault mentionne qu’il faut conserver les travailleurs expérimentés le plus longtemps possible sur le marché de l’emploi, en rehaussant le plafond imposable de 15 000 à 30 000 $. Moi, je pense qu’il faut vraiment regarder tout ce qui existe comme comme solution, ajoute-t-il, puis de les travailler de front.

Un plan de développement durable

De son côté, le candidat de la CAQ et maire sortant des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, a rencontré les médias à la centrale d’Hydro-Québec pour faire connaître ses engagements en matière de développement durable.

Il promet de surveiller de près le projet de conversion de la centrale thermique des Îles.

Peu importe le projet qui sera retenu à la fin par Hydro-Québec – pour l’instant c’est un câble – c’est de m’assurer que la solution retenue soit la plus sécuritaire sur le plan de l’approvisionnement et de maintenir les quelque 80 emplois actuels, générés par la centrale thermique, indique-t-il

Il s’engage à soutenir la Communauté maritime des Îles dans l’élaboration des différents projets de mise à niveau du centre de traitement des matières résiduelles qui, selon lui, accapare près de 20 % du budget municipal.

S’il est élu, il souhaiterait créer un comité interministériel pour trouver une alternative à l’exportation des matières résiduelles à l’extérieur des îles.

Le candidat promet aussi de mettre en œuvre un programme de nettoyage des berges.

Jonathan Lapierre s’engage aussi à réaliser la mise à niveau des installations septiques isolées et qui se déversent dans les cours d’eau. Il y en a environ 1500, selon lui.

Il s’assurerait aussi de maintenir le niveau d’investissement dans les travaux de protection contre l’érosion des berges.

Élu dans un parti au pouvoir, Jonathan Lapierre reconnaîtrait et soutiendrait financièrement l’organisme Attention FragÎles, l’équivalent des Conseils régionaux de l’environnement dans les diverses régions du Québec.

Jonathan Lapierre (CAQ) et Gil Thériault (PLQ) affrontent Joël Arseneau (PQ), Jean-Philippe Deraspe (QS) et Evan Leblanc (PCQ).