Des projets déterminants sur lesquels les candidats et les formations politiques doivent nous faire connaître leurs intentions

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(Deuxième de deux parties)

La présente chronique est la suite et la fin du texte présenté le 5 septembre dernier.

La construction du traversier neuf qui assurera la navette Les Îles – Souris et qui portera le nom du Madelinot Jean Lapierre doit absolument être réalisée… au Québec !  Et constituer un enjeu de la présente campagne électorale

Depuis l’acquisition du nouveau traversier le Madeleine II, opéré par la CTMA, beaucoup de bruits circulent quant à la réalisation ou non du projet de construction d’un traversier neuf, le Jean-Lapierre.  Mais qu’en est-il au juste ?  Où en est-on rendu dans ce projet ?  Lorsque les communications avec la population sont opaques, teintes de demi-vérités et que les décisions se prennent par de petits groupes d’individus derrière des portes closes, ça donne quoi ?  Ça donne de la suspicion, des palabres, des fausses nouvelles, des quand dira-t-on, bref de la désinformation contre-productive.  C’est tout le contraire de la transparence à laquelle ont droit les Madeleiniennes et les Madelinots.

Depuis la nuit des temps, différents gouvernements québécois ont manifesté leur désapprobation – pour ne pas dire leur colère – devant les dépenses faméliques fédérales au chapitre de construction de navires dans les chantiers navals au Québec.  Le Québec est très loin d’obtenir sa juste part à ce chapitre. Le Gouvernement fédéral actuel a déjà annoncé qu’il y aurait la construction d’un traversier neuf pour la traverse Îles de la Madeleine – Souris, qu’il serait construit au Québec et qu’il porterait le nom de Jean Lapierre.

Ce projet d’investissement est trop important pour que ce dossier ne soit pas un enjeu de la présente campagne électorale, sous le seul prétexte que ce dossier relève du gouvernement fédéral.  J’estime que le gouvernement fédéral doit réaliser cet important projet et que la construction doive se faire dans un chantier naval québécois.  Les retombées seront nombreuses, notamment en termes d’emplois, de l’utilisation et le développement de notre savoir-faire, de la sous-traitance, d’impôts versés au Trésor québécois et j’en passe.  Les retombées seront très importantes à l’échelle du Québec.  Même si l’impact de la construction de ce traversier ne sera pas aussi directement significatif pour notre population que l’obtention d’un bateau neuf, j’ai la conviction – à tort ou à raison – que la population de chez nous préfère, et de loin, la construction de ce traversier au Québec que de le voir construire dans un pays étranger où, dans certains cas, les droits humains ne sont pas respectés et où les conditions de travail sont gênantes.  Ce traversier qui sera réalisé avec nos impôts versés au fédéral doit, selon moi, être construit au Québec pour y corriger un peu l’iniquité qui perdure au chapitre de la construction navale par le Gouvernement canadien.

Dans un tel investissement, qui ne passe pas tous les jours, les besoins à long terme de notre population doivent être analysés au peigne fin et être pris en compte jusque dans le moindre détail.  Je ne le répèterai jamais assez, la population des Îles doit être mise dans le coup et être un partenaire majeur dans ce nécessaire dialogue ouvert et attentif.  Les besoins pour les voyageurs et le cargo de marchandise, tout comme nos besoins pour mieux répondre au développement touristique méritent toute une vigilance soutenue des décideurs.  Mais aussi et surtout, on devra entendre les besoins ainsi que les inquiétudes des Madeleiniennes et des Madelinots quant à leurs déplacements à l’extérieur des Îles.  On devra les entendre et en tenir compte.

J’insiste, malgré le fait que cet investissement soit de compétence fédérale, les candidats des Îles, dans la présente campagne électorale, doivent se positionner dans ce dossier d’importance capitale pour l’avenir des Îles en matière de transport maritime.

Les formations politiques toutes confondues doivent également se prononcer sur la construction d’un nouveau navire qui assurerait la desserte les Îles – Montréal et nous en faire connaître l’état des lieux

Tous se souviennent que le Gouvernement Couillard avait adopté deux décrets permettant d’aller de l’avant avec un appel d’offres international pour la construction d’un navire neuf qui assurerait la desserte les Îles – Montréal.  Avec l’arrivée de la CAQ au pouvoir, ces décrets gouvernementaux furent annulés.  Depuis, la CTMA a dû prendre des décisions importantes pour assurer le transport du cargo.  Tous les candidats ainsi que leurs formations politiques doivent se prononcer sur la nécessité ou non de la construction d’un navire neuf pour cette desserte et sur l’importance qu’il soit construit, le cas échéant, dans un chantier naval de chez nous au Québec.

Comme une élection est l’occasion de porter un jugement sur le travail et les réalisations du gouvernement et du député sortants, la population de chez nous a aussi le droit de savoir ce qu’a fait le député Joël Arseneau durant les quatre dernières années dans les trois dossiers soulevés dans la présente chronique et celle qui l’a précédée, et de façon toute particulière dans le dossier de la construction d’un nouveau navire qui assurerait la desserte les Îles – Montréal.  Il a le devoir d’informer la population à propos de ce qu’il pourrait faire de plus et de mieux pour notre Archipel, dans ce dossier, et surtout nous dire comment il compterait le faire, s’il obtenait un second mandat avec le PQ ?

Du même souffle, la population des Îles a aussi le droit de savoir, de Jonathan Lapierre, s’il est encore aujourd’hui aussi «indigné» qu’il le manifestait dans une entrevue accordée à Brigitte Dubé de Radio-Canada ICI Gaspésie – Îles de la Madeleine le 17 janvier 2019 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1147462/contrat-gouvernement-iles-madeleine-quebec-traversier-navigation-madeleine,  suite à l’annonce de l’annulation des deux décrets du gouvernement Couillard par le Gouvernement Legault, pour lequel il est candidat aujourd’hui ?  Et quelle serait la position qu’il défendrait dans un éventuel futur Gouvernement Legault dans ce dossier charnière pour les Îles de la Madeleine et pour la construction navale au Québec, si la population des Îles lui accordait sa confiance le 3 octobre prochain ?

La prochaine chronique sera publiée le vendredi 9 septembre 2022.  Elle aura pour titre : Les principaux Rendez-vous sur la scène nationale et aux Îles de la Madeleine durant la présente campagne électorale.

 

LA UNE : Plage de La Martinique.  Été 2022 par Stephen Prokosh.