Les 7 dialectes de cachalots du Pacifique seraient signe de l’existence d’une culture

Publicité

Articles similaires

Une pétition pour le paiement du coût réel des déplacements médicaux

Le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, parraine une...

Analyse | Un budget fédéral pour les jeunes… mais écouteront-ils?

Même s’il porte le titre Une chance équitable pour chaque...

Une seconde année de surveillance du hareng printanier aux Îles

Un programme de surveillance communautaire entreprend sa seconde année...

L’étude est le fruit du travail de 27 scientifiques.

Des cachalots du Pacifique sont divisés en sept clans possédant chacun un dialecte distinct, révèle une étude qui conclut qu’il s’agit là d’un marqueur important de l’existence d’une culture chez ces mammifères.

L’étude (en anglais) a été publiée en septembre dans le journal scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences.

La culture, un pilier du succès écologique remarquable des humains, est de plus en plus reconnue comme une force importante qui structure les populations d’animaux non humains, peut-on lire dans le résumé de l’étude.

Cette recherche est le fruit du travail de 27 scientifiques du Canada, du Royaume-Uni, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Japon et des États-Unis.

Son auteure principale, Taylor Hersh, de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, note que ses collègues et elle ont fait appel à l’enregistrement de 23 429 codas captés dans 23 endroits du Pacifique pour établir l’existence de sept clans de cachalots ayant chacun un accent unique.

Les codas sont une série de clics émis par les cachalots pour communiquer entre eux.

Exemple de coda fourni par les auteurs de l’étude

Les chercheurs ont établi que certaines de ces codas suivent des modèles uniques qui servent de marqueurs d’appartenance à un groupe.

L’étude démontre aussi que le dialecte utilisé par ces cachalots est plus prononcé quand les territoires de deux clans se recoupent. Cela permet aux cachalots de bien distinguer leur appartenance, comme l’expliquent les chercheurs.

Les chercheurs concluent que ces marqueurs d’appartenance sont le signe de l’existence d’une culture au sein de l’espèce.

Ils soulignent notamment des similitudes remarquables dans la distribution des groupes ethnolinguistiques humains et les clans de cachalots.

 

Capture d’écran, le 2022-09-17 à 09.22.21

 
LA UNE : L’étude est intitulée «Preuves provenant des clans de cachalots que des marqueurs symboliques existent au sein de cultures non humaines» (Evidence from sperm whale clans of symbolic marking in non-human cultures). PHOTO : ISTOCK

PAR Annick Forest