Des travailleurs de LA Renaissance interpellent la ministre Lebouthillier

Mobilisés, les travailleurs des deux usines se sont réunis dans un premier temps mardi matin au centre communautaire de Fatima et se sont par la suite rendus à Cap-aux-Meules, plus précisément au bureau de circonscription de Diane Lebouthillier, députée de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et ministre du Revenu.

Les travailleurs ne veulent pas être laissés pour compte et demandent que l’acquéreur potentiel des actifs maintienne les activités et les emplois et qu’il améliore les conditions de travail.

Ils espèrent également que Mme Lebouthillier intervienne en leur faveur.

Ils ont formellement remis à l’attaché politique de la ministre une pétition signée par 94 d’entre eux, soit environ 70 % des employés.

Une lettre qui expliquait les doléances des travailleurs avait déjà été envoyée le 16 mars dernier à la députée-ministre. Celle-ci s’est engagée à rencontrer les travailleurs, mais seulement vendredi matin, soit après la date limite du dépôt des soumissions au syndic Roy, Métivier, Roberge. Les propositions doivent être reçues d’ici jeudi à 15 h.

Diane Lebouthillier se dit par contre très préoccupée par la situation des travailleurs et affirme en faire une priorité.

Le principal créancier de l’usine est d’ailleurs le gouvernement fédéral par l’entremise de Financement agricole Canada. En réponse à une éventuelle intervention de la députée auprès de cet organisme fédéral, le bureau de la députée Lebouthillier indique qu’il ne faut pas mélanger les volets administratif et politique du dossier.

Jean-Pierre Déraspe, qui représente les travailleurs des usines de Gros-Cap et de Grande-Entrée, rappelle que les travailleurs vivent dans l’incertitude depuis l’automne dernier. La mise en faillite en janvier a fait monter l’inquiétude. Tous les travailleurs, indique M. Déraspe, souhaitent une réouverture des usines dans les plus brefs délais.

Les travailleurs ont écrit à plusieurs élus municipaux, provinciaux et fédéraux la semaine dernière.

Quatre entreprises madeliniennes et gaspésiennes ainsi qu’une coopérative qui regroupe les pêcheurs madelinots ont annoncé leur souhait de se porter acquéreur des actifs de LA Renaissance, que ce soit en partie ou en totalité.

Interrogé, le syndic n’a pas voulu préciser si des offres avaient été reçues de la part de ceux qui s’étaient publiquement déclarés intéressés.

Il est probable, selon M. Déraspe, que le nom du nouvel acquéreur soit connu très rapidement, avant même la fin de la semaine en cours.