Pascal Bérubé et Joël Arseneau ont reçu un accueil triomphal au récent congrès du PQ
Pour en savoir plus

Les députés de Matane-Matapédia et des Îles-de-la-Madeleine, Pascal Bérubé et Joël Arseneau, ont reçu un accueil très chaleureux des membres et des militants du Parti québécois lors du congrès national du parti, qui a eu lieu samedi à Sherbrooke.
Les péquistes se sont réunis pour faire le point sur la dernière campagne ainsi que pour discuter des diverses orientations du parti en vue des prochaines années. Il s’agissait du 18e congrès de la formation politique indépendantiste.
Le Parti québécois, c’est une équipe réduite, mais avec de l’expérience et de l’énergie à en revendre. Malgré nos moyens réduits, nous avons réussi à imposer nos thèmes et à mettre le gouvernement sur la défensive
, a lancé Pascal Bérubé pendant son allocution lors de l’ouverture du congrès.
Selon le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, ce congrès a aussi été l’occasion de réitérer que le Parti québécois demeure le parti des régions, comme la formation politique l’avait annoncé lors de la dernière campagne électorale. Avec deux des trois députés péquistes élus provenant de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau croit que le PQ réussit à faire rayonner les régions.
Les gens se rendent compte qu’un gouvernement avec 90 députés qui parlent tous d’une seule voix laisse peu de place, justement, à des opinions divergentes et à l’opinion des régions. On veut être une opposition de propositions pour offrir la parole à ceux qui en besoin
, a renchéri Joël Arseneau.
Il croit aussi que la souveraineté a meilleure cote auprès de l’électorat. L’effervescence, l’enthousiasme et la confiance des militants, jeunes et moins jeunes, sont réels. On voit que le mouvement de l’indépendance est en pleine relance et que les gens sont contents de parler de souveraineté et d’un projet de société porteur
, s’exclame-t-il.
Un plan en quatre étapes pour présenter la souveraineté
Le PQ a profité de l’occasion pour dévoiler son grand chantier pour l’indépendance. Il s’agit d’un plan en quatre étapes destiné à convaincre la population d’appuyer le projet de la souveraineté du Québec.
Tout d’abord, il est question d’un dépôt, au mois de juin, du nouveau budget pour l’an 1 d’un Québec indépendant. Ce document détaillera ce à quoi ressembleraient les finances publiques si les impôts étaient tous rapatriés dans un Québec souverain. Cet exercice avait d’abord été réalisé en 2005 sous la plume de François Legault, qui était alors député péquiste.
Par la suite, l’objectif pour 2024 est le dépôt d’un plan en immigration en réponse à celui établi par le gouvernement fédéral, et ce, dans le but de protéger la langue française et de préserver le poids politique du Québec à l’intérieur de la fédération canadienne, selon le Parti québécois.
L’année suivante, la publication d’un livre bleu
expliquerait concrètement ce que serait le Québec indépendant.
Finalement, en 2026, le Parti québécois souhaite présenter une définition de la citoyenneté dans un Québec souverain.
Ces ambitions se sont reflétées samedi au congrès, selon l’ancienne député de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, aujourd’hui porte-parole nationale du Parti québécois.
Les militants ont également participé à un vote de confiance concernant le leadership de leur chef. Celui-ci a été reconduit avec une très forte majorité de 98,51 %, ce qui représente un record, selon les intervenants au congrès.
C’est la première fois depuis 2017, soit depuis le passage de Jean-François Lisée à la chefferie, qu’un chef du Parti québécois était soumis à un vote de confiance.
Un nouveau bureau de direction national a également été élu.
LA UNE : Les députés du Parti québécois (de gauche à droite) Pascal Bérubé, Joël Arseneau et Paul St-Pierre Plamondon lors de leur assermentation au Salon rouge en octobre dernier. (Photo d’archives). PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT
Avec les informations de Marguerite Morin, d’Alexandre Duval et de La Presse canadienne