Les baleines meurent, les pêcheurs pleurent : l’industrie du crabe paye le prix pour la protection des baleines

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« 50 livres! » crie Dave, un homme de pont du crabier Mathieu Marie-Pier. « 50 livres? C’est écœurant », répond le capitaine Reno Guignard. 50 livres, c’est un peu plus de 22 kilogrammes. Pas grand-chose pour un casier de crabes qui a passé trois jours au fond de l’océan. D’habitude, à ce temps-ci de l’année, on parle de 250 livres. Pas le choix, il faut lever les trappes pour les mettre ailleurs. Ailleurs, oui, mais où?

Depuis que le gouvernement fédéral a fermé une zone de 14 000 km2 du golfe du Saint-Laurent pour protéger les baleines noires, les bateaux se retrouvent tous dans le même coin. Cette journée-là, au large des îles de la Madeleine, on pouvait en compter une bonne dizaine. Plus de bateaux pour le même stock de crabes. Les pêcheurs ont en travers de la gorge cette décision d’Ottawa.

LA UNE : Marcel LeBreton, homme de pont depuis plus de 35 ans Photo : Radio-Canada/Héloïse Bargain