Le maire des Îles, Joël Arseneau, dénonce la menace des homardiers de l’Île-du-Prince-Édouard qui veulent bloquer, mardi, la liaison maritime entre Souris et Cap-aux-Meules. Le navire de la CTMA est le seul lien maritime entre l’archipel et le continent.Les homardiers des provinces Maritimes protestent depuis plusieurs jours contre les prix offerts au débarquement, qu’ils jugent trop bas. Les pêcheurs du nord-est du Nouveau-Brunswick disent que les acheteurs leur offrent de 2,75 $ à 3,25 $ la livre de homard, soit 1,50 $ de moins que l’année dernière.Joël Arseneau se dit solidaire des pêcheurs, mais il estime qu’il est inacceptable que sa population soit ainsi prise en otage. Il rappelle que la situation est aussi très fragile pour les homardiers madelinots qui reçoivent tout de même un peu plus que leurs confrères des Maritimes. C’est à eux, ajoute le maire, de trouver une formule de fixation des prix comme cela s’est fait pour les homardiers des Îles dans les années 1980.En fin de semaine, à Souris, des homardiers de l’Île-du-Prince-Édouard ont empêché le débarquement du traversier de trois camions remplis de homard madelinot. La cargaison était évaluée à 400 000 $.Joël Arseneau craint maintenant l’escalade. Il a contacté le maire de Souris, mais aussi la députée des Îles à l’Assemblée nationale, Jeannine Richard. Il a aussi parlé au ministre des Transports fédéral, Denis Lebel, pour s’assurer du maintien de la liaison entre les îles et le continent.Lundi matin, plusieurs homardiers madelinots étaient demeurés à quai. « On ne sait pas si c’est en raison de la mauvaise température ou par solidarité avec les pêcheurs des Maritimes », a commenté Joël Arseneau.