Une centaine de Madelinots ont participé mardi soir à la première rencontre du BAPE sur l’eau potable des Îles-de-la-Madeleine.La commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques en environnement souhaite plus spécifiquement évaluer les effets de l’exploration et de l’exploitation gazière sur les nappes phréatiques dans l’archipel.La soirée a commencé par la présentation de l’étude réalisée par un groupe de chercheurs de l’Université du Québec qui a fait le point sur les connaissances actuelles des eaux souterraines madeliniennes. Cette étude a orienté plusieurs interventions de la soirée.Des Madelinots ont fait état de leurs préoccupations par la contamination des puits. D’autres, par la capacité d’intervention advenant des incidents écologiques. « Est-ce qu’on a fait un inventaire des gestionnaires responsables des mécanismes ou des outils d’interventions en cas de pollution? », a notamment demandé une des personnes dans la salle.Danielle Giroux de l’organisme Attention Frag’Îles, qui a assisté à la soirée, s’est dite très impressionnée par l’équipe d’experts recrutés par le BAPE pour répondre aux interrogations du public et des commissaires. « J’ai appris beaucoup, mais en même temps on se sent ignorant tellement c’est complexe », commente Danielle Giroux.Plusieurs questions sont d’ailleurs demeurées en suspens comme, souligne Mme Giroux, quels seront les impacts des changements climatiques sur l’eau potable.Il reste, relève Mme Giroux, une grande part d’incertitudes sur les impacts de l’exploitation de ressources naturelles comme le gaz ou le pétrole aux Îles. « Il n’y a pas de modèles ailleurs dans le monde qu’on peut transposer à la situation des îles, ce qui rend la situation plus complexe », relève la porte-parole d’Attention Frag’Îles.D’autres rencontres d’informations sont prévues en après-midi et en soirée, mercredi. Raymond Savoie, président de Gastem, fera une présentation. Gastem est la seule entreprise qui détient des droits d’exploration gazière et pétrolière dans l’archipel.Le directeur de Mines Seleine, Marc Durand, devrait à son tour effectuer une présentation en soirée sur l’exploitation du sel. Jeudi, ce sera au tour du ministère des Ressources naturelles de faire état de ses travaux.Des mémoires pourront ensuite être déposés le 18 juin lors de la seconde partie des audiences.