Avec la défaite de Bertrand Berger à Escuminac et de Joël Arseneau aux Îles-de-la-Madeleine, les postes de président et de vice-président seront à pourvoir à la Conférence régionale des élus de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.Le lendemain d’élections est signe de changement pour plusieurs conseils municipaux, mais également pour la CRÉGIM, où 12 des 19 sièges d’administrateurs sont réservés aux élus municipaux.La non élection de Bertrand Berger et de Joël Arseneau ne nécessitera pas la tenue d’élections extraordinaires à la CRÉGIM, puisque les élections des officiers, tenues aux deux ans, étaient déjà prévues en décembre. D’ici la fin de l’année, les administrateurs devront donc voter à l’interne pour choisir leurs nouveaux officiers, advenant le cas que plus d’un élu brigue les postes de président et de vice-président.Bertrand Berger occupait le poste de président de la CRÉGIM depuis la création de l’organisation en mars 2004. Le poste de la vice-présidence était occupé par Joël Arseneau depuis 2006.« On était peut-être dû pour faire du changement, admet la mairesse de Chandler, Louisette Langlois, mais ce sont des gens qui ont fait du très beau travail. Il faut le reconnaître. Maintenant, il faut passer à autre chose et autour de la table on va regarder qui a le goût de se présenter et les membres de la Conférence vont voter. »Diane Lebouthillier et Allen Cormier intéressésLa préfète de la MRC de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, a fait part, à la fin octobre, de son intention de briguer la présidence de la CRÉGIM en cas de réélection. Le 3 novembre, elle a finalement devancé son plus proche opposant, l’ex-maire de Grande-Rivière, Maurice Anglehart, avec 5013 voix contre 4191.
« C’est un défi intéressant. Il est certain que je vais poursuivre sur cette lancée-là. » — Diane Lebouthillier, préfète de la MRC de Rocher-Percé
Elle entend promouvoir une vision régionale, notamment pour maintenir les services de proximité.« Pour nos collectivités, oui il y a de l’économie, mais il y a aussi le bien-être de nos populations », estime M. Lebouthillier.Le préfet de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, a, quant à lui, manifesté son intérêt pour la vice-présidence.« Je pense que les prochaines semaines et mois vont permettre à la CRÉGIM de se renouveler, soutient M. Cormier, réélu sans opposition. C’est important d’assurer une bonne relève et je pense qu’on a deux bons candidats en place. »M. Cormier est conscient que les élections du 3 novembre ont provoqué plusieurs changements dans la constitution du conseil d’administration de la CRÉGIM. D’autres aspirants pourraient donc bientôt faire connaître leurs intentions. « Le nouveau maire de Gaspé, Daniel Côté, ou le nouveau maire des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, pourraient, par exemple, manifester de l’intérêt. On va voir le tout au cours des prochaines semaines. »Allen Cormier a, par ailleurs, tenu à rendre hommage à Joël Arseneau et Bertrand Berger qu’il a décrit comme « des acteurs de tous les combats ».Définir un profil de candidatAlors que Louisette Langlois a déjà donné son appui à Diane Lebouthillier, la mairesse de Sainte-Anne-des-Monts et administratrice à la CRÉGIM, Micheline Pelletier, croit qu’il est beaucoup trop tôt pour se prononcer.Selon Micheline Pelletier, les administrateurs devraient s’entendre sur certains critères avant de nommer le prochain président.« Je veux, affirme Mme Pelletier, qu’on définisse le profil, le temps et les besoins qui sont liés à ce poste-là pour choisir une personne qui va avoir le temps et les capacités de nous représenter. Et après ça, la démocratie parlera. »Micheline Pelletier estime qu’au-delà des capacités de représentation et de prise de parole, un des critères majeurs à considérer pour choisir le successeur sera la disponibilité.
« M. Berger passait presque toutes ses semaines à voyager à Québec et Montréal pour les dossiers de la CRÉGIM. Il a donné beaucoup de sa vie et de son temps. » — Micheline Pelletier, mairesse de Sainte-Anne-des-Monts et administratrice de la CRÉGIM
Micheline Pelletier croit que le maire d’une municipalité populeuse pourrait difficilement consacrer autant de temps aux dossiers régionaux que l’ancien président le faisait. « Ce qui permettait à M. Berger d’être efficient, c’est le fait qu’il avait un petit village. Quand tu as quelque 200 personnes dans ton village, tu as moins besoin d’une présence constante. »Constitution de la CRÉGIMLe conseil d’administration est constitué du préfet et du maire de la municipalité la plus populeuse de chacune des cinq MRC de la Gaspésie. En ce qui concerne les Îles-de-la-Madeleine, le maire et un conseiller municipal doivent siéger au conseil d’administration. Six postes sont réservés à des représentants de la société civile et un, vacant à l’heure actuelle, à un représentant autochtone.
Un texte d’Isabelle Larose
