Les syndicats du CSSS des Îles-de-la-Madeleine ont déposé, mardi, une pétition de 2300 noms pour dénoncer les compressions budgétaires. Les syndicats réclament même la démission du président du conseil d’administration, Gaston Bourque.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, dénonce depuis plusieurs mois les compressions budgétaires au CSSS des Îles et leurs répercussions sur les travailleurs et sur les services.
Pour parvenir à l’équilibre budgétaire, le CSSS a adopté un plan en onze points visant des compressions d’environ 2,4 millions de dollars d’ici 2015.
Le vice-président régional de la FSSS, Guy Grenier, a déjà demandé la révision du plan de redressement, ce qui n’a pas été fait. « On n’a pas de réponse encore. Ils nous disent que le syndicat va être consulté, mais le syndicat n’a pas été consulté », indique M. Grenier.
Ce dernier rappelle que le syndicat a demandé à maintes reprises des rencontres, et ce, sans succès. Le conseil d’administration refuse de voir les répercussions des compressions, estime le porte-parole syndical.
De son côté, le président du conseil d’administration du CSSS, Gaston Bourque, affirme que l’organisme entend maintenir le cap. « L’agence est tout à fait d’accord avec nous et le ministre nous a cautionné quand il est venu aux Îles, ce n’est pas une pétition qui va nous faire tourner de bord », soutient M. Bourque.
Ce dernier fait valoir que l’organisme a besoin d’une réorganisation et d’une modernisation. « Ce n’est pas une question de suppression de services. On offre toujours des services de qualité et très accessibles », soutient le président du conseil d’administration.
M. Bourque estime que les administrateurs doivent être lucides : « Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Il y a des choses à travailler, il faut faire nos devoirs et on a identifié au conseil d’administration des éléments à travailler et à revoir. La démarche se poursuit. »
Le CSSS a enclenché son plan de redressement en septembre dernier.
