Bertrand Berger n’est plus : la Gaspésie perd un grand bâtisseur

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Une figure marquante de la Gaspésie est disparue. L’ex-président de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie et des Îles de la Madeleine (CREGÎM) et ex-maire d’Escuminac, Bertrand Berger, est mort samedi matin à l’Hotel-Dieu de Québec à l’âge de 68 ans. Il est né à Saint-Simon, au Bas-Saint-Laurent, le 14 juin 1945.Bertrand Berger a pris la tête de la CREGÎM à sa création en 2004. Il était préfet de la MRC d’Avignon depuis 2000. Il a également été maire du petit village d’Escuminac pendant 28 ans avant d’être défait aux dernières élections municipales le 3 novembre dernier.Avec sa défaite électorale, Bertrand Berger avait du coup perdu la mairie d’Escuminac, la préfecture de la MRC d’Avignon ainsi que la présidence de la CREGÎM.De nombreux témoignagesLes témoignages de sympathie n’ont pas tardé à se faire entendre.Le député de Matane-Matapédia et ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, a salué en Bertrand Berger un grand Gaspésien, même s’il était originaire de Saint-Simon et que la Gaspésie était son pays d’adoption.Pascal Bérubé a travaillé étroitement avec lui comme parlementaire , mais il le connaissait de plus longue date.« Moi je l’ai bien connu par l’entremise de mon père parce qu’il a habité plusieurs années à Matane. Il était très proche de mon père qui était également dans le domaine de l’enseignement. Donc, tout petit je me souviens de Bertrand Berger qui venait à la maison. », se souvient le député-ministre.Pascal Bérubé se souvient notamment des discussions animées entre son père et le disparu.Pour sa part, le député de Gaspé, ministre délégué aux Régions, responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Gaétan Lelièvre, a à son tour ajouté sa voix aux concerts d’éloge à la suite de la disparition de Bertrand Berger. Il a tenu à lui rendre hommage en soulignant sa tenacité sans faille.« Il a participé à toutes les grandes réformes dans la région dans les 25 à 30 dernières années. Il avait la capacité de défendre les intérêts de la région comme pas beaucoup de monde pouvait le faire. On se plaisait à dire entre nous: « Bertrand on est mieux de l’avoir avec nous que contre nous! », a souligné le ministre.Sur son compte Facebook, le maire de Gaspé, Daniel Côté, écrit : « C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons le départ d’un grand Gaspésien, un grand combattant qui a tout donné pour son coin de pays. Bertrand Berger, veillez sur nous et sur notre région… Nous vous devons beaucoup et, surtout, vous méritez notre plus grand respect. Mes plus sincères sympathies à tous ses proches. »Dans le Journal de Québec, l’ex-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent, écrit : « C’est avec la gorge nouée que j’ai appris la triste nouvelle. J’aurais tant aimé savourer avec lui cette liberté retrouvée après ses dernières élections municipales, cependant celui qui a officié mon mariage sera toujours vivant dans mon cœur et dans celui de tous ses amis. Par nous tous, il sera toujours vivant et le Québec ne l’oubliera pas. »Réjean Parent, jeune militant dans son syndicat local a connu Bertrand Berger au début des années 80 alors qu’il était président du Syndicat des travailleurs de l’enseignement de l’Est du Québec.« S’il est moins connu dans la région métropolitaine, il en est tout autrement dans sa Gaspésie où peu de personnes ignorent la persévérance et la ténacité du bonhomme pour faire avancer les projets de sa région et en assurer son rayonnement », fait valoir l’ex-chef syndicaliste.Pour le maire de Rimouski et président de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ), Éric Forest, Bertrand Berger a eu un apport signifiant pour le développement des régions.« C’est quelqu’un qui a beaucoup défendu les régions ressources et qui a fait beaucoup de représentation au niveau gouvernemental ».Donald Lagueux de Matane, un ami et collaborateur de longue date garde quant à lui le souvenir d’un homme passionné et construit d’un seul bloc.« Il a toujours vécu à pleine vitesse ! C’est un bonhomme qui a passé sa vie à travailler pour la Gaspésie. C’est un bonhomme qui défendait ses positions. On n’était pas toujours d’accord. On avait beaucoup de respect l’un pour l’autre ».L’ex-vice-président de la Conférence régionale des Élus et ex- maire des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneault a offert ses sympathies à la famille de Bertrand Berger. Dans un communiqué, monsieur Arseneau a écrit que la Gaspésie et les Îles sont en deuil de l’un des plus grands défenseurs de la région que nous ayons connus. Selon lui, Bertrand Berger aura été porteur d’une vision régionale de développement socio-économique pour la region.« Infatigable malgré sa santé chancelante, il lisait tout, confrontait les points de vues et travaillait sans relâche ses dossiers, les maîtrisant mieux que quiconque. Enseignant puis syndicaliste, il savait allier pédagogie et pugnacité pour convaincre « , a témoigné l’ex-politicien régional.Autre témoignage: celui d’un ami de longue date du disparue: Jean-Guy Poirier, préfet de la MRC de Bonaventure et maire de Saint-Siméon. Monsieur Poirier le connaissait depuis 35 ans.« Bertrand était beaucoup plus soucieux de la Gaspésie et de son action politique que de sa santé. Vers la fin il était handicapé par plusieurs opérations graves qu’il a eu, mais, il voulait tellement militer à l’intérieur de tout ça, qu’on se retrouve avec cette mauvaise nouvelle ce matin, », a déploré le leader régional.Les funérailles de Bertrand Berger auront lieu samedi le 6 décembre à 14 h à l’église de Pointe-à-la-Garde près d’Escuminac.

 

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