La pêche plus dangereuse que la construction ou la foresterie

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Selon la Commission de santé et de sécurité au travail (CSST), le nombre de jours d’absence pour un accident de travail est deux fois plus important dans le secteur des pêches que dans celui de la construction ou de la foresterie.

De surcroît, les accidents de travail sont, en moyenne, plus graves sur un bateau de pêche que sur un chantier de construction ou en forêt.

La CSST profite ces jours-ci du début de la prochaine saison de pêche pour lancer une campagne de sensibilisation sur la prévention des accidents dans l’industrie.

Six pêcheurs sont décédés et 109 accidents ont été rapportés lors d’opérations de pêche en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine entre 2008 et 2012. La majorité des embarcations de pêche en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine sont des homardiers.

À bord de ces petits bateaux, les risques de tomber à l’eau sont élevés. Deux des six morts recensés dans la région, de 2008 à 2012, étaient des pêcheurs de homard.

La CSST souhaite que plus de capitaines-propriétaires gèrent les risques reliés au travail. Inspecteur régional pour la CSST, Denis Castonguay, relève que les capitaines gèrent déjà le carburant, les prises, le personnel. « La gestion de la santé et la sécurité, souligne-t-il, ne doit pas être le fruit du hasard. Ce n’est pas parce qu’on est chanceux qu’il n’y a pas d’accidents, c’est parce qu’on l’a géré. » Depuis deux ans, le port du gilet de sauvetage est obligatoire à bord des homardiers québécois.

Les risques d’accident sont aussi réels à bord de plus gros bateaux comme les crevettiers ou les crabiers. Ces embarcations pêchent loin des côtes, durant plusieurs jours. En cas d’accidents graves, l’intervention de la Garde côtière canadienne devient l’ultime solution.

Capitaine-propriétaire d’un bateau de crevette, Dave Cotton croit que l’industrie apprend à s’ajuster à ces problèmes. Les navires se transforment, souligne-t-il, l’équipement change et on s’adapte. « On a appris, précise-t-il, un peu plus à s’éloigner du matériel mobile comme les treuils. Vraiment on a appris à avoir peur de toutes ces choses-là. »

Les capitaines-propriétaires réalisent de plus qu’un accident de travail, c’est aussi un employé à remplacer, à un moment où l’industrie manque cruellement de relève.