Garderie : Québec pourrrait instaurer un tarif selon le revenu

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Le gouvernement de Philippe Couillard évalue la possibilité de moduler les tarifs dans les garderies selon les revenus des parents. Une idée qui surprend bon nombre de personnes, car elle contredit la promesse électorale du chef libéral, qui s’était plutôt engagé à indexer les tarifs au coût de la vie.

La tarification actuelle est de 7 $ par jour. Mais, le gouvernement de Philippe Couillard pourrait demander aux familles plus aisées de payer 10 $ par jour.

La plupart des parents se montrent méfiants lorsqu’on leur demande s’ils approuvent l’éventualité de moduler les frais de garderie selon leur salaire. « Sept dollars, c’est accessible pour tout le monde. Je ne vois pas l’utilité de monter selon le salaire », a fait valoir un père de famille. « Je ne serais pas contre que ce soit en fonction du salaire, mais il faudrait épargner cette fois-ci la classe moyenne », indique pour sa part une jeune mère.

La directrice du CPE de Port-Cartier, Chantale Johnson, craint que cette mesure lui fasse perdre les 80 places en garderie qui lui ont été promises. Elle soutient plutôt la solution que proposait le gouvernement de Pauline Marois, soit celle d’augmenter les tarifs à 9 $ en deux ans. « Ça va générer des revenus de 125 millions. Ça fait que ça permettrait au gouvernement de finaliser le développement des places », indique Chantale Johnson.

Mais tous ne sont pas de cet avis. Certains accepteraient une hausse de tarifs à condition de protéger l’accès aux familles à faibles revenus. « Il y des parents qui ne gagnent pas des gros salaires et qui sont obligés de payer les pleins prix dans d’autres garderies », fait pour sa part valoir Johanne Gagnon-Charest, une éducatrice en milieu familial.

Une charge administrative supplémentaire?

Le Réseau des services de la Petite Enfance de l’Est du Québec n’est pas contre une hausse des tarifs des services de garde basée sur les revenus. Le directeur général, Simon Dufresne, veut toutefois éviter une surcharge administrative. « Il ne faudrait pas que ce soit directement auprès du CPE, mais peut-être plutôt au niveau de la gestion des impôts, sinon ça complexifierait trop la gestion CPE », déclare-t-il.

Philippe Couillard affirme qu’il tient à éviter un choc tarifaire pour les parents de la classe moyenne. C’est pourquoi la question sera étudiée prochainement par la Commission sur la fiscalité.

D’après le reportage de Jean-François Deschênes