Un jeune entrepreneur de la Gaspésie n’a pas peur de défier vents et marées pour faire découvrir les algues d’ici.
Depuis cet été, le paysan des mers Stéphane Maddix Albert commercialise les algues qu’il récolte sur les rivages de la Haute-Gaspésie.
« Ma première cueillette d’algues, on pourrait dire, ça a commencé en pêchant le maquereau, sur le bord de la roche », raconte-t-il. « J’ai lancé ma ligne à l’eau, puis un moment donné j’ai sorti une grande laminaire…puis là, je me suis dit : « Il doit en avoir d’autres. Puis, il en avait partout partout, partout… » », poursuit-il.
Cueillette à la main
Une tuque rouge, une combinaison et des souliers antidérapants pour éviter de glisser sur les rochers constituent l’habit de travail de ce paysan hors du commun.
Contrairement aux algues vendues dans les supermarchés qui proviennent d’aquacultures en Asie, les algues gaspésiennes sont cueillies à l’état sauvage. « Pour faire l’aquaculture d’algues, ça prend des baies protégées. Qui dit baies protégées en Asie… on peut se poser des questions sur la qualité des eaux », lance-t-il.
Une fois séchées en serre, à la chaleur du soleil ou du bois, ces algues peuvent avoir de nombreux usages dans la cuisine, dit Stéphane Maddix Albert. Elles rehaussent par exemple le goût du yogourt ou même du chocolat, affirme-t-il.
Leurs vertus aussi sont nombreuses, selon lui : « Il y a des vitamines B12, donc les gens qui sont végétaliens, souvent, ont déjà incorporé les algues dans leur alimentation ».
C’est par curiosité que ce Néo-Brunswickois d’origine s’est intéressé aux algues et aux pratiques ancestrales qui y sont liées. Avec sa tuque rouge, devenue sa marque de commerce, Stéphane s’assure désormais d’être visible, en tout temps.