Pacte fiscal : vives réactions dans l’Est

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Le pacte fiscal entre Québec et les municipalités, dévoilé aujourd’hui par le premier ministre Philippe Couillard, suscite de vives réactions dans l’Est.

Québec abolit aussi les Conférences régionales des élus (CRE), dont les pouvoirs seront transférés aux MRC.

Les MRC hériteront également des compétences en matière de développement économique local et de soutien à l’entrepreneuriat, jusque-là du ressort des Centres locaux de développement (CLD).

La présidente de la CRÉ Côte-Nord, Micheline Anctil, s’inquiète de ce transfert de pouvoirs.

« Nous avons absolument besoin d’une instance régionale qui puisse harmoniser et faire des consensus à l’intérieur de l’ensemble des MRC », estime-t-elle.

Le pacte fiscal transitoire prévoit également qu’un montant de 300 millions de dollars sera amputé du budget des municipalités en 2015, une entente qui a été conclue avec l’Union des municipalités du Québec.

À Baie-Comeau, le maire Claude Martel a prévenu que la diminution du taux de remboursement de la TVQ et des compressions tenant lieu de taxe pourraient priver la Ville de 500 000 $ de revenus en 2015.

Réactions mitigées au Bas-Saint-Laurent

La Ville de Mont-Joli remet en question son adhésion à l’UMQ à la suite de cette entente. Elle s’estime mal représentée dans les négociations qui ont eu lieu.

La mairesse, Danièle Doyer, dénonce également l’abolition des CRÉ et affirme qu’il n’y a pas meilleur moyen de donner la facture aux contribuables et de faire porter l’odieux aux élus municipaux.

À Rivière-du-Loup, le maire Gaétan Gamache perçoit toutefois les nouvelles règles de gouvernance régionale comme la fin d’une époque et une opportunité de développement des villes-centres.

Selon lui, même si le CLD et la CRÉ ont rendu de grands services à la région, il est temps de passer à autre chose.

« Il y a une nouvelle façon de faire du développement économique en région dont les villes-centres sont des joueurs importants, dit-il. C’est peut-être la vision qu’on va faire les choses autrement maintenant. »

Inquiétude et dénonciation en Gaspésie

Quant à Sainte-Anne-des-Monts, la Ville estime que ce nouveau pacte fiscal la privera de 200 000 $, une somme qui vient s’ajouter au montant de 500 000 $ déjà absorbé par la municipalité il y a deux ans.

Selon la mairesse, Micheline Pelletier, les efforts demandés aux municipalités sont exorbitants. « Ça ne se peut pas qu’on demande aux municipalités dans des régions comme les nôtres le même sacrifice qu’à des villes plus nanties au nom de l’austérité […] c’est un tsunami », se désole-t-elle.

La mairesse Pelletier se demande comment sa Ville composera avec ces nouvelles exigences.

Pour le président de la CRÉ de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Daniel Côté, le pacte fiscal et ses effets diminuent le pouvoir des régions en les fragilisant.

Selon lui, l’abolition des CRÉ et des CLD sont contraires à tous les efforts déployés ces dernières années pour attirer des jeunes et retenir la population.

Le gouvernement critiqué par l’Association du PLQ à Gaspé

Par ailleurs, le gouvernement Couillard a fait l’objet d’une critique de l’Association du Parti libéral du Québec de Gaspé, qui lui reproche de « bafouer les valeurs libérales ».

Dans un communiqué, son président Paul-Émile Beaudin se montre inquiet du sort réservé à la Gaspésie et affirme que ces décisions forment « probablement le pire plan de match » que le gouvernement pouvait donner à la région.

L’Association se montre notamment préoccupée à l’égard des emplois, de l’expertise et des leviers économiques régionaux.

 

Le premier ministre Couillard officialise le pacte fiscal avec les municipalités, à Québec, le 5 novembre.  Photo :  Radio-Canada