Pêches et Océans Canada souhaite comprendre les causes du déclin des bélugas du Saint-Laurent. Le ministère fédéral a lancé fin juillet un appel d’offres pour la réalisation d’une étude qui permettra d’analyser les impacts à long terme sur le béluga des bruits, des contaminants et de la disponibilité de nourriture.
Selon le président du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, Robert Michaud, Pêches et Océans Canada veut confier à des ressources compétentes la tâche de rassembler toutes les données recueillies par les années passées pour déterminer quel pourrait être l’état de la population à l’avenir.
Le béluga du Saint-Laurent est considéré comme une espèce en péril. Selon les scientifiques, quelque 800 spécimens fréquentent le Saint-Laurent, comparativement à un millier au début des années 2000.

Robert Michaud rappelle une étude réalisée « en catastrophe », en 2012 où une augmentation fulgurante de la mortalité des nouveau-nés avait été enregistrée. « C’est une tendance lourde, estime-t-il. C’est beaucoup plus qu’avant 2010. »
Si l’étude parvient à cibler les facteurs de stress (bruit, manque de nourriture, etc.), M. Michaud se dit convaincu qu’il sera possible de prendre des mesures pour éviter l’extinction de l’espèce.
Le béluga est une espèce en péril depuis les années 1980, rappelle Pêches et Océans. Depuis, plusieurs mesures ont été mises en place pour son rétablissement. Le Ministère entreprend cette évaluation globale des menaces pour l’appuyer dans la préparation d’un plan d’action pour le rétablissement du béluga du Saint-Laurent tel que requis par la Loi sur les Espèces en péril.
Les résultats de l’étude sont attendus en 2016.