Les 65 premiers mètres du nouvel oléoduc seront aériens et entourés d’un mur de béton, alors que les 72 mètres suivants seront sous terre.
La société d’État doit attendre les autorisations du gouvernement pour amorcer les travaux qui doivent se terminer en décembre.
Les coûts des opérations sont évalués à 4 millions de dollars, une somme qui s’ajoute aux 20 millions de dollars prévus pour la décontamination du port.
D’autres réparations préventives seront aussi réalisées sur le tronçon de 2,8 km de l’oléoduc entre le port et la centrale thermique.
« Les inspections qu’on a pu faire depuis le déversement nous montrent qu’il y aurait quelques réparations à faire pour assurer la pérennité pour plusieurs années, explique la porte-parole d’Hydro-Québec, Catherine Bujold. On vient jouer sur moins de 5 % de notre oléoduc. On y va de façon préventive et on va remplacer trois zones de un à deux mètres. »
Réactions partagées
Jeudi, une trentaine de Madelinots ont rencontré des représentants d’Hydro-Québec au sujet de la mise à niveau de l’oléoduc.
Des écologistes, des gens d’affaires et des citoyens intéressés au projet ont écouté les présentations de la société d’État.
À la sortie, les avis concernant le plan d’Hydro-Québec ont été partagés. Plusieurs citoyens ont qualifié le projet d’acceptable, tandis que d’autres ont critiqué l’absence de consultation ou l’utilité à long terme de l’oléoduc.
Travaux de décontamination
Par ailleurs, les travaux de décontamination du sol du port de Cap-aux-Meules n’ont toujours pas reçu l’aval du ministère de l’Environnement, de Transport Canada et d’Environnement Canada.
Au total, 10 000 mètres carrés sur deux mètres de profondeur sont imbibés de pétrole. Hydro-Québec espère en réaliser la décontamination en 2016.
« La décontamination est en cours depuis le tout début et tant qu’on n’a pas un plan de match vraiment bien scellé avec les autorités, ça demeure qu’on n’arrêtera pas cette décontamination », précise Catherine Bujold.
Pendant ce temps, la bioaspiration se poursuit dans le port. Quelque 60 000 litres d’hydrocarbures sur les 100 000 litres déversés ont été récupérés depuis un an, selon la porte-parole d’Hydro-Québec.