Industrie du homard en Chine : l’art d’attirer les clients avec les nouvelles technologies

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Photo : ICI Radio-Canada

En cinq ans, l’industrie du homard des provinces de l’Atlantique s’est développée à une vitesse exponentielle en Chine. Ce crustacé est un produit de luxe, dont la popularité croissante n’est pas étrangère aux ventes des sites Internet de commerce en ligne chinois.

À Shanghai, dans un restaurant chic du quartier Pudong, la vedette de l’heure est le homard congelé de l’Atlantique. Ce produit est cuisiné par des Chinois pour des Chinois.

Une poissonnerie au centre-ville de Shanghai a compris le potentiel du produit. Plus de la moitié de ses ventes se fait en ligne.

Le propriétaire veut offrir les produits de la mer à sa clientèle, comme sur le site d’Alibaba, l’équivalent du site Amazon en Amérique du Nord.

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Photo : ICI Radio-Canada

Le géant chinois de la distribution en ligne a déjà vendu cette année près de 300 tonnes de homards canadien aux Chinois.
Il s’agit d’une augmentation de 200% depuis l’an dernier.

Jack Ma, le fondateur et président d’Alibaba, a même visité la poissonnerie de Shan-Ming Ding le mois dernier pour la féliciter de ses ventes.

« J’ai retenu son attention, lance-t-il fièrement. Il m’a dit que mon entreprise avait un avenir assuré sur le site d’Alibaba. »

C’est une bonne nouvelle aussi pour son fournisseur de fruits de mer canadiens. « On commence à voir que le potentiel est énorme. Les Chinois aiment les fruits de mer canadiens, pêchés dans une eau proche », explique JianHua Dai, le directeur de Hua en Seafood.

L’an dernier, les provinces de l’Atlantique ont exporté en Chine du homard pour plus de 66 millions de dollars.

De l’océan à la résidence du client en un clic

La recette chinoise n’est pas compliquée. Le homard pêché en Atlantique est fraîchement arrivé en moins de 48 heures à Shanghai. Le consommateur chinois se rend alors sur le site Alibaba.

Au premier étage de la poissonnerie, un préposé reçoit la commande du client, descend rapidement au rez-de-chaussée et donne la commande à son collègue. Sans attendre, il se dirige vers le vivier à homard, le crustacé est emballé pour livraison.

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Un homard sera livré de la poissonnerie jusqu’au client. Le homard sera livré de la poissonnerie jusqu’au client. Photo : ICI Radio-Canada

Le livreur prend la boîte, se lance au milieu de la métropole chinoise et après avoir trouvé l’adresse, il peut finalement remettre le produit au client.

En moins de deux jours, un homard pêché en Atlantique aboutit dans l’assiette d’un consommateur chinois, et ce, pour environ 70 $ canadiens.

Pour les plus grosses commandes, la poissonnerie livre partout au pays.

Un avenir prometteur pour les pêcheurs

Malgré certains défis, comme la barrière de la langue, l’avenir semble prometteur pour les pêcheurs de l’Atlantique qui veulent faire des affaires en Chine.

Avec plus de 1,3 milliard de résidents, les possibilités sont sans limites pour les fournisseurs qui aimeraient maintenant plus de ressources à leur disposition pour développer l’industrie.

D’après un reportage de Philippe Grenier