Avec son projet intitulé La Mi-Carême : de génération en génération, Nigel Quinn souhaite documenter par l’image, mais aussi par une captation sonore, cette tradition encore bien vivante sur l’archipel, dans le secteur Fatima.
Le photographe veut dresser un portrait de l’ensemble des activités qui entourent l’événement. Les Madelinots préparent, souvent longtemps d’avance, les costumes qui leur permettent d’aller de maison en maison sans être reconnus par leurs amis et les membres de leurs familles. Dans certaines résidences de Fatima, les soirs de Mi-Carême, plus de 1000 personnes peuvent circuler. Il faut protéger les planchers en les recouvrant avec de grands cartons et nourrir les invités en préparant de nombreuses bouchées et boissons.
Le photographe voit comme un défi ce projet de capter en photos ces soirées où l’éclairage est souvent réduit au minimum et où les participants sont nombreux. Il amorcera son travail en février afin d’être prêt pour la prochaine Mi-Carême qui aura lieu au début du mois de mars. Nigel Quinn souhaite proposer le fruit de son travail à l’Écomusée de la Mi-Carême, situé à Fatima.
Nigel Quinn a reçu la semaine dernière la bourse Avila LeBlanc pour réaliser ce projet. L’aide de 4500 $ est offerte annuellement à un organisme ou à un citoyen des Îles désirant réaliser un projet en lien avec le patrimoine vivant. La Mi-Carême : de génération en génération s’est démarqué parmi les six projets déposés.

La bourse Avila-LeBlanc
La bourse Avila-LeBlanc est remise chaque année depuis 2013 par le Fonds de développement culturel des Îles-de-la-Madeleine, géré par l’organisme Arrimage. La bourse porte le nom d’un conteur et violoneux madelinot né en 1914 dans le canton de Gros-Cap. Davila LeBlanc, dit Avila, est considéré aux Îles comme un grand porteur de tradition.
Écoutez ici l’entrevue accordée par Nigel Quinn à l’émission Bon pied bonne heure mardi matin.