Sécurité dans les pêches : des habitudes difficiles à changer

Publicité

Articles similaires

Comment décortiquer un homard

On retire les pinces On retire la queue On retire les...

Une 150e saison de pêche lancée aux Îles-de-la-Madeleine

Les pêcheurs madelinots ont officiellement pris la mer pour...

Téléjournal : 150e saison de pêche au homard dans l’archipel

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activité...

La Coopérative des pêcheurs des Îles prête pour la 150ème mise à l’eau

Les quais des îles de la Madeleine fourmillent d'activités...

Depuis 150 saisons, le cœur des Îles bat au rythme du homard

Sur les quais de Cap-aux-Meules, de Grande-Entrée ou de...
Des intervenants de l’industrie des pêches en Atlantique participant au Salon de la pêche commerciale à Moncton reconnaissent que des pêcheurs n’utilisent pas toujours l’équipement de sécurité.

 
Plus de 5000 personnes de l’industrie des pêches commerciales étaient de passage à Moncton, au Nouveau-Brunswick, ce week-end, pour découvrir les nouveautés du domaine. Parmi les exposants, plusieurs oeuvrent dans le domaine de la sécurité en mer.

Toutes sortes d’avancements technologiques font évoluer l’équipement et les outils tels que les gilets de sauvetage, mais à bord des bateaux de pêche, les habitudes demeurent difficiles à changer. Les pêcheurs reconnaissent qu’ils ne les portent pas toujours.

« Nous autres, malheureusement on ne les porte pas toujours sur le bateau, mais ils sont là », affirme Marc Gallant, pêcheur commercial de Cap-des-Caissie.

« Vu qu’on bouge beaucoup, qu’on travaille beaucoup, c’est très rare qu’on les place à moins qu’on soit vraiment chargés de trappes. Là, on va en placer une, les minces », explique Rémi Stewart, pêcheur de Miscou.

« J’ai perdu un de mes gars de pont à l’eau, oui. Lui, il n’avait pas son gilet de sauvetage. C’est passé proche qu’on le perde. Puis, même après ça, on ne les a jamais portés vraiment », avoue Patrice Guitard, pêcheur de Bathurst.

Les systèmes GPS sont également un bon outil pour obtenir des secours plus rapidement en cas de drame, mais le sergent Rob Hardie, du Centre conjoint de coordination de sauvetage, explique que certains pêcheurs ne les activent même pas une fois rendu en mer. Il dit que c’est du gaspillage d’acheter le système de localisation, de ne pas l’utiliser et de ne pas l’enregistrer auprès du gouvernement.

À l’Association pour la sécurité dans les pêches de la Nouvelle-Écosse, on croit cependant que les choses s’améliorent. Son représentant, Stewart Franck, explique que l’organisme tente de sensibiliser les pêcheurs à la question un peu partout dans les Maritimes, notamment par l’information et le partage d’histoires qui finissent bien et d’autres qui se terminent très mal.

De plus en plus de capitaines disent à leurs employés que s’ils veulent travailler, ils doivent porter un gilet de sauvetage, sinon ils restent sur le quai, précise M. Franck.

Frank Boudreau, représentant de la Garde côtière, croit que c’est la prochaine génération de pêcheurs qui fera la différence. « Ils vont dire aux parents: « Hé, tu es sur le bateau, porte ton gilet de sauvetage » », dit-il.

Il faudra donc encore du temps avant que les choses changent réellement.

 

LA UNE : Le Salon de la pêche commerciale tenu à Moncton vendredi et samedi  Photo :  ICI Radio-Canada/Pierre-Alexandre Bolduc