Produits marins : les défis de l’exportation

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Si l’ouverture de nouveaux marchés comme ceux de l’Asie ou de l’Europe fait rêver les transformateurs de produits marins du Québec, des efforts restent à faire pour que les produits se démarquent.

 
C’est un peu pourquoi le sous-ministre des Pêches, Abdoul Aziz Niang, rêve d’une marque distinctive pour le Québec. « Quand on compare les usines du Québec avec celles de nos voisins du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve, de l’Île-du-Prince-Édouard, nous sommes extrêmement fiers de nos infrastructures de transformation, de la qualité des produits. Nous sommes vraiment parmi les meilleurs. Nos produits sont en demande partout », souligne le sous-ministre.

Jean-Marc Marcoux, président de l’AQIP, et coassocié d’Unipêche MDM, n’en pense pas moins. Avec ses coassociés, il a fondé une agence de mise en marché MDMP pour vendre directement les produits sans passer par les intermédiaires. Il vend maintenant plus de 50 % de sa production directement aux acheteurs.

Pour lui, fini le temps de vendre des boîtes de poissons, il faut se distinguer. La qualité du produit, c’est le leitmotiv de l’entreprise qui compte une demi-douzaine d’usines.

« Le Québec a besoin de bureaux de vente pour promouvoir la qualité de ses poissons et crustacés. Le grand défi, c’est de continuer à faire de la qualité, améliorer notre mise en marché. »— Jean-Marc Marcoux, président de l’AQIP, et coassocié d’Unipêche MDM
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Industriels de la pêche en rencontre lors du congrès de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche.  Photo :  Ici radio-Canada

Dans le monde des pêches depuis 1987, le fondateur de Cuisimer de Mont-Louis, Laurent Normand, estime que cela n’aurait pas été envisageable il y a 20 ans. Il note un changement de culture. Les gens se rapprochent, observe-t-il, les climats de confiance sont établis.

Les partenariats sont inévitables si l’industrie veut demeurer sur les marchés d’exportation, croit Jean-Paul Gagné de l’Association québécoise de l’industrie des pêches.

« Si les gens commencent à se concurrencer sur ces marchés-là, c’est rare que ça fasse monter les prix. Le partenariat va permettre d’être sur la même longueur d’onde. »— Jean-Paul Gagné, directeur de l’AQIP

 

Les transformateurs devront aussi écouter les besoins de la clientèle future, ajoute André-Pierre Rossignol, conseiller à l’exportation pour GIMXPORT. « On voit, dit-il, que la clientèle change, que les goûts des gens vont davantage vers un produit plus fini, de deuxième et troisième transformation. Il faut suivre ces mouvements pour être prêts à y répondre. »

Selon lui, l’industrie est maintenant apte à faire face à ces défis.

Reste que le Québec est un très petit producteur. Il se pêche autant de homards en une journée en Nouvelle-Écosse que durant toute la saison de pêche du Québec. À l’échelle du pays, les exportations de produits marins représentent 4 milliards de dollars. Au Québec, c’est 350 millions.

 

 LA UNE : Photo :  iStockPhoto